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CHAPITRE 10.



« Amir — En vérité, je comptais passer chez toi pour m'excuser. Au final j'ai pas eu les couilles, j'ai roulé un joint et je me suis retrouvé ici. J'suis défoncé Djene.

Djeneba.

Amir — Djeneba. J'suis désolé pour ta mère, sincèrement. Je fais mal les choses j'suis désolé. Tu dois me détester, moi-même je me déteste. J'sais même plus quoi dire j'ai pas les idées en ordres. J'ai tout gâché, t'as tout gâché, on a tous les deux faute.

— Tu n'as aucune idée de c'que tu dis.

Amir — Ouais j'sais. Désolé pour ma soeur, et pour ta mère. J'lai deja dit non ? Désolé. Mais je te hais aussi. Si tu savais. J'ai pensé qu'à toi dans ma cellule. Et t'es pas venu me voir une seule fois. Tu ne m'as pas écris une seule fois, tu ne m'a pas appelé une seule fois. Rien. Et j'apprends par la suite que tu t'es donné à un autre.

— Qui t'as dit ça. »




Les larmes me montent aux yeux mais je me donne corps et âme pour n'en laisser passer aucunes.
Des lettres je lui en ai envoyé même une centaine, des appels ? J'ai nique une dizaine de forfaits. Des visites ? J'ai demandé, mendié, supplié pour qu'on me laisse le voir. Rien n'a abouti à rien. Rien. Après ça j'suis tombé en dépression pendant deux longues années de ma vie, je n'ai vu personne, ni amis ni famille. J'ai tout nique pour lui.


« — Qui t'as dit ça Amir. »


Alors que ça devenait un peu plus sérieux, Amir se laisse tomber.

« — Gros menteur, t'as pas pris qu'un seul joint toi. »

Il était complément dans les vapes. Le voir dans cet état le dégoûte. Je comptais le laisser ici et me barrer mais Dieu m'a doté d'un cœur. Un peu trop gros pour ma personne. La dernière fois que j'ai essayé de l'aider ça s'est mal finit...

J'ai passe son énorme bras sur mon épaule, j'ai mit le chaton dans ma poche et j'ai commencé mon périple jusqu'à chez moi. Bah quoi ? Je savais pas où le mettre le chat.

Devant mon bâtiment je zieute vite fait ma voiture et j'espère que c'est une blague. Je laisse Amir tenir sur ses deux pieds et m'approche de ma voiture. Il me manquait mes putains de sièges. MES PUTAINS DE SIÈGES ET MON PARE BRISE ?

J'ai déjà assez de soucis comme ça et maintenant on me vole des trucs de merde ? C'est pas possible j'ai trop la poisse moi en fait ? J'avais même plus la force de m'énerver. L'autre défoncé il se moquait de moi ?

Je reprends Amir et galère a monter les escaliers.

« Amir — Tu sens toujours aussi bon.

— Tais toi. »

Arrivée chez moi je le balance sur mon canapé et lui enlève ses chaussures. Je me dirige par la suite dans la cuisine pour lui ramener un verre d'eau, à mon retour, il avait enlevé son t-shirt et avait baissé son jogging.


« — Taulard de merde tu crois t'es chez toi ou quoi ?

Amir — Mmh. »



Je lui passe le verre d'eau qu'il avale en deux secondes puis s'affale sur mon canapé.



« — J'imagine que tu comptes passer la nuit ici. »


Il ronflait déjà.
Après quelques minutes je sors enfin le chat de ma poche, je l'avais complètement oublié mdr. Un bol de lait lui suffira j'imagine. Je comptais partir dans ma chambre pour essayer de m'endormir mais le téléphone d'Amir sonnait. À plusieurs reprises.

Djeneba - On se retrouvera.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant