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CHAPITRE 8.



Je voulais juste mettre fin à ma vie, ça fait quelques jours que rien n'allait. J'étais comme une mort-vivante. J'étais dans une sorte de désilusion profonde. J'arrivais pas à réaliser. J'arrivais pas ou je ne voulais pas ? Je sais pas.

Je partais au travail dans un état pitoyable et je revenais dans un était identique voire même pire.

J'ai perdu un bout de moi. Ismael, Tata Selma et Zeineb ont été très présents pour moi. Ça doit faire trois semains maintenant voire même un mois entier, j'ai même plus la notion du temps.

Zeineb entre chez moi, elle a le double de mes clés tout comme j'ai les siennes.



« Zeineb — Aller tu dois aller travailler chouchou.

— Mmh.

Zeineb — Tu veux pas t'apprêter un peu ? Ça te feras du bien.

— Flemme.

Zeineb — Habille toi, moi je dois aller quelque part ajourd'hui. Viens à la maison quand tu finis le travail. »



Elle est reparti de chez moi. Sans aucune motivation, j'ai enfilé des vêtements à la va vite et fait un chignon coiffé décoiffé avant de sortir de chez moi. J'ai taffé contre mon gré. Bref je faisais ce que j'avais à faire jusqu'à ce qu'une collègue s'approche précipitemment vers moi.



« collègue  — Djeneba ! Viens ! Viens voir dans le haul vite !

— Pourquoi ? C'est pas encore ma pause là.

collègue — Y'a des filles qui crient ton prénom dans le haul ! Elles sont ingérables ! »



J'assimile même pas ce qu'elle me raconte et me dirige à reculons vers l'entrée de l'entreprise.



« xx — EH VIENS ÇA VA TE NIQUER TA RACE !

xx — TU FRAPPES LES GENS APRES TU FAIS LA MORTE ?!

xx — CONNASSE VA GROSSE PUTE. »



J'ouvre grand les yeux complètement abasourdi, je ne savais même pas comment réagir. La bande de Samira venait de se pointer à mon lieu de travail pour m'insulter de tous les noms et me menacer.

J'étais tétanisée pas par peur, surement pas, mais par choque. Elles ont aucunes pudeurs ? Aucun amour propre ? Et puis même je me sentais tellement honteue et tellement sale, tous mes collègues me regardaient avec ptié. La chose que je déteste le plus, faire pitié.

Amir arrive en trombe et ramasse les copines de sa petite soeur une par une. Après ce vacarne, mon chef est venu me chercher, toujours dans le haul. Je n'avais pas osé faire un seul pas tellement j'étais honteuse. Nous sommes parti dans son bureau.



« Chef — Bon alors Mademoiselle ****... Que dire... Je ne connais pas votre situation actuelle mais, pour le bien de l'entreprise et pour son image je vais être obligé de vous licencié. Ce n'est peut être pas à cause de vous mais votre entourage joue un grand rôle dans votre licensiment. J'imagine que vu ce qu'il vient de se passer je n'ai besoin d'argumenter plus si ? Il n'y a pas que ça. On reçu plusieurs appels d'un inconnu qui s'amusait à rappeler à chaque fois et demandais votre personne sans quoi il raccrochait en éspérant que ce soit vous qui décroche. Ça fait un moment maintenant mais je n'ai pas voulu dire quoi que ce soit mais ça c'est la goutte de trop. »



Je parlais même pas j'écoutais juste ses paroles vacillées dans le vent. De toute façon qu'est-ce que je pouvais répondre à ça. Il avait raison sur toute la ligne. Je pensais juste à comment j'allais retrouver un travail en si peu de temps. Entre ma mère, mes remords, et ça ? J'avais la tête plaine.



Djeneba - On se retrouvera.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant