Djeneba - On se retrouvera.

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CHAPITRE 16.

Alors que je sortais du resto, je me retrouve soudainement stopper dans ma lancée. Saïd venait de m'attraper par le bras.

« Saïd — Écoute moi bien. Si j'apprends que tu fais la hagra à ma sœur ? J'hésiterais pas à tuer ta ptite kehl .

— T'hésite encore à aller pisser sans l'autorisation de ton père de quoi tu me parles ?

Saïd — Tu crois j'suis ton pd moi ! »

L'étreinte de se main se resserre sur mon bras, il commence à me les briser sérieusement lui.

« — Eh Saïd... T'as 17 piges tu crois que t'en as dans le ventre ? À ton âge j'avais déjà le palmarès de ton grand père. J'veux bien être gentil avec toi mais tu commences à me casser les couilles la. »

Je me dégage de son emprise et me continue mon chemin.

Je ferme la portière de ma voiture.

Est-ce qu'elle est vraiment tombée en dépression ? J'ai dis ça à Ramis pour ne pas la mettre dans la merde mais je ne sais même pas si c'est vrai.

J'veux juste pas voir sa tête décapitée devant mon pallier.

J'ai vaguement entendu ça à la cité, les rumeurs courent assez vite ici. J'croyais qu'à vingt ans on avait passé l'âge des potins mais apparement non, ça fou toujours la même chose et ça continuera comme ça jusqu'à notre mort. Triste vie.

Peut-être qu'elle disait vrai et qu'elle a pas fais tout ça.

« — Nan impossible. »

Impossible qu'elle soit innocente. J'ai vu les messages et les photos. Elle a bel et bien fait la pute pendant que je crevais dans la moisissure.

Bref, je passe les mains sur mon visage en pensant à mon sois disant foyer. La voix de Nesma hante déjà mes pensées. Je n'aime pas cette femme. Elle est belle tout le tralala mais j'arrive pas c'est tout. Sa voix aiguë a le don de me pousser sur les nerfs.

Moi qui voulais arrêter les joints... J'suis obligé d'en prendre 5 pour que sa voix ne me tue pas le cerveau.

Je démarre et me rend dans ma résidence.
À peine je met un pied dans l'appartement qu'elle crie déjà dans mes oreilles.

« Nesma — J'peux savoir où t'étais !

— Arrête de crier il est 1 heure du matin.

Nesma — Eh alors !

— Eh alors y'a les voisins

Nesma — J'suis fatiguée Amir de ton comportement.

— Va dormir. »

J'enlève mes chaussures et me dessape, laissant traîner derrière moi mes vêtements que Nesma ramasse aussitôt.

Elle continue de crier mais je n'écoute plus. Je me pose dans le lit sans même me soucier de ce qu'elle me raconte.

Si Ramis était là, j'aurais déjà eu les pieds six pieds sous terre. Mais j'men branle. Je sens mes paupières devenir de plus en plus lourde et je fini par m'endormir.

[...]

J'me réveille complètement sonné. Ma tête tourne, sûrement l'odeur de la beuh d'hier. J'pars prendre une douche et mon petit déjeuner. Nesma est déjà debout.