Salade de Fruits |HQ!!|

Bonus #4 ⋅ Après 🍋

Petit OS cette fois pour l'anniversaire de Mahi. Je ne pensais pas réussir à le finir à temps, surtout qu'il n'était pas prévu pour un anniversaire à la base, mais comme un bonus a été réclamé pour cette date précise (les quelques lecteurs avec qui j'en ai parlé sur Insta se reconnaîtront) le voici le voilà, en lettres et en mots !!

Trigger warning : ça n'était absolument pas prévu non plus, mais ça s'est un poco fini en lemon. Je crois que je prends un peu trop de plaisir à en écrire, désoléeee

Quoique j'suis même pas sûre que vous m'en vouliez pour ça...

Bref, bonne lecture 🫶🏻

⋅

Les cartons s'amoncelaient dans la petite chambre. C'est à peine si Mahiru parvenait à circuler entre son lit et le monticule de vêtements qui lui servait de bureau, à côté duquel une valise grande ouverte attendait d'être remplie. Elle y déposa plusieurs pulls et chemises soigneusement pliés par sa mère, avant de faire volte-face dans un soupir.

— Atsu, ça te tuerait de m'aider ?

Au son de son surnom, Atsumu daigna lever la tête de l'oreiller dans lequel il avait enfoui son visage jusque-là pour adresser une moue boudeuse à sa petite-amie.

— Et toi, ça te tuerait de pas partir à Tokyo ?

Mahiru plissa les yeux dans sa direction à cette remarque, puis recula jusqu'à se retrouver appuyée contre son bureau et considéra longuement le volleyeur allongé à plat ventre sur son lit depuis voilà plusieurs minutes. À côté de lui trônait sa lettre d'admission à l'Université de Tokyo, reçue un mois auparavant et source de ce tohu-bohu qui avait mis sa chambre d'enfance sens dessus dessous.

Atsumu avait été ravi pour elle au début. Extatique, même. Il l'avait soutenue à sa manière à travers ses révisions, l'avait approvisionnée en taiyaki avant et après ses examens d'entrée, et l'avait invitée au restaurant avant de la dorloter toute une nuit quand elle avait reçu ses résultats. Cependant, maintenant qu'il était temps pour elle de faire sa valise, de préparer son départ vers la capitale nipponne et de s'y installer avant le début du premier semestre, voilà que son petit-ami boudait.

— Tokyo n'est pas si loin d'Osaka, tu sais, argua-t-elle en référence à l'endroit où se situait l'équipe qui l'avait sélectionné en professionnel.

— Y'a deux heures et demie en Shinkansen, répliqua Atsumu. C'est long.

— Et c'est maintenant que tu me le dis ? Au moment où je vais partir pour Tokyo ?

Il arqua un de ses épais sourcils pour la contempler, sceptique.

— Ça t'aurait fait changer d'avis ?

— Ben... pas vraiment, reconnut-elle à mi-voix, mais au moins je l'aurais su...

— Et t'aurais culpabilisé à cause de moi. Ouais, non merci.

Sur ces mots, Atsumu laissa retomber sa tête dans l'oreiller afin de reprendre cette activité intense et tout à fait amusante qu'était celle de bouder dans son coin. Mahiru poussa un soupir puis zigzagua entre les cartons afin de rejoindre le lit.

— Parce que tu crois que me le dire maintenant, ça me fait pas culpabiliser ?

— Ouais, peut-être, je sais pas, bougonna-t-il dans l'oreiller si bien que Mahiru dut tendre l'oreille pour bien le comprendre.

— Atsu, j'aimerais que mon dernier week-end avec toi à Kobe soit tranquille...

Un grognement incompréhensible fit vibrer le matelas et, en comprenant qu'elle était tout près de lui, le volleyeur roula sur le dos pour la contempler. Ses yeux noisette glissèrent sur elle, sombres d'une colère qu'il tentait – non sans difficulté – d'étouffer au plus profond de lui-même.