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Je dis retour de bâton

Je dis souffrance inutile

Je dis on a qu'une vie

Je dis qu'on doit la vivre pour être heureux

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Leroy

"Donnez-moi un rêve où vivre, parce que la réalité est en train de me tuer"

Jim Morrison


Je pue, c'est épouvantable.

J'ai honte mais ça fait presque une semaine que je ne suis pas sorti de mon lit. Sept jours que je n'ai pas mis un pied au stade, quatorze repas où je me nourris de plats livrés et que je fais croire au club que j'ai une grippe carabinée.

Je suis faible, mais je n'ai pas la force ni physique, ni mentale d'affronter Anila.

Samedi a été la goutte d'eau.

La voir de mes yeux, brancher un mec juste après m'avoir dit qu'elle avait tourné la page, savoir au plus profond de moi qu'elle est rentrée avec lui et qu'elle a fait avec ce connard ce que je rêve qu'elle fasse avec moi. Tout ça m'a anéanti.

C'était une évidence que rien ne serait facile, qu'elle freinerait des quatre fers pour me résister, mais putain le vivre me détruit chaque jour un peu plus que la veille.

J'ai l'impression que c'est perdu d'avance et je me demande sérieusement si toute cette souffrance est nécessaire. Si je suis têtu, je sais qu'elle l'est encore plus et si elle a décidé, réellement, que nous deux c'était terminé, j'aurai beau lutter de toutes mes forces, avec toutes les armes que j'ai à ma disposition. Rien ne la fera changer d'avis.

Elle a raison.

Il faut que je passe à autre chose.

Mais pas maintenant, j'​​​​​​​en suis incapable.

Je la laisserai tranquille, mais je n'en aimerai jamais une autre et je ne ferai ma vie avec personne d'autre qu'elle et tant pis pour moi si je finis seul.

Mon téléphone sonne pour la centième fois et, comme depuis le début de ma retraite émotionnelle, je ne réponds pas. Élyo va finir par me buter.

Par acquit de conscience je consulte l'écran.

Merde c'est Madame B.

Il a sorti l'artillerie lourde ce traitre. Obligé de répondre, vous ne savez pas de quoi cette femme est capable.

Moth to a flameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant