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Quand l'amour frappe à ta porte...

...Ouvre-lui

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Leroy

"Pour être heureux il faut éliminer deux choses : la peur d'un mal futur et le souvenir d'un mal passé."

Sénèque


Trois jours de ménage intensif sont venus à bout de mes dix jours de laisser-aller. Je vois enfin de nouveau ma table basse et mon canapé n'est plus un dépotoir. Les cartons à pizza, boites à tacos et autres vestiges de mes repas hyper "pas sain" ne sont désormais que de mauvais souvenir, mon sol ne colle plus et l'odeur n'est plus celle d'un rat crevé.

La reprise lundi a été compliquée, il m'a fallu deux entrainements où j'ai morflé, pour reprendre correctement le rythme. Le corps suit de nouveau mais l'esprit...

C'est une autre histoire. Rien ne va, j'ai envie de tout foutre en l'air, rompre mon contrat quitte à perdre Manchester City, retourner me terrer à Nice et essayer d'avancer.

Elle a besoin que je la laisse respirer et c'est ce que j'ai fait. Je n'ai pas envahi son espace personnel, pas pollué son espace visuel depuis plus de quinze jours. J'espère qu'elle apprécie l'effort parce qu'il me coute en force mentale.

Je suis véritablement une loque.

Putain Élyo a raison, je dois arrêter de m'apitoyer sur mon sort, je m'auto fatigue. Si je pouvais je me collerai une dérouillée, peut-être que ça me remettrait les neurones en place.

Je mets en route le lave-vaisselle, me dirige vers la salle de bain et me glisse sous l'eau bouillante. Que cette chaleur fait du bien, ça a au moins le mérite de soulager mes muscles endoloris par le match de cet après-midi.

Quand je sors de la douche, je m'enfile un bas de survêtement, me commande chinois sur Uber Eats et attends ma livraison, affalé sur mon canapé et faisant défiler des vidéos TikTok sans réel intérêt et pourtant je pourrai y rester des heures. La preuve, mon livreur tape à la porte alors que j'ai l'impression de scroller seulement depuis dix minutes.

Flemme de me couvrir d'un tee-shirt, je prends le risque d'ouvrir torse nu, dans 99 % des cas ce sera un homme, j'ai donc peu de chance d'avoir une plainte au cul.

J'ouvre.

Ce ne sont définitivement pas mes nouilles sautées et encore moins, mon porc au caramel.

C'est mon papillon. Enfin, on s'est compris.

Elle est clouée au sol, statufiée. Ses yeux passent des miens, à ma bouche, à mon torse et se fixent sur mon tatouage.

Je sais ce qu'elle voit, ce qu'elle comprend. Mais j'avoue que je ne suis pas préparé à ce qui va arriver.

Moth to a flameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant