Lou black
Le dos douloureusement écrasé contre la faïence sale du lavabo, la tête emprisonnée entre ses grandes mains, comme un étau, je l'entends grogner mécontent de mon aphasie. Il se colle un peu plus à moi sans en faire trop, il espère sûrement une réaction de ma part en me laissant assez d'espace pour bouger, tandis que sa langue essaye de forcer le passage avec insistance, mais je garde la bouche close. Déboussolée et incapable de réagir ma tête grouillant de mille et une réflexions.
Il y a une raison à ça, je n'ai jamais embrassé un garçon. C'est quand même un échange de salive ce n'est pas rien... Si ? Et puis pourquoi je lui offrirai mon premier baiser d'abord ?Ses doigts glissent lentement sur mon cuir chevelu, jusqu'à l'arrière de mon crâne, emprisonant quelques mèches entre ses doigts. Alors que je ne bouge pas il resserre la pression sur ma tête pour m'inciter à ouvrir ma bouche, mais n'en fais rien et il continue son geste qui me semble tendre me ramènant dans le passé. Quand il se met à masser lentement le haut de ma tête en faisant de petits cercles à l'aide de la pulpe de ses doigts, ce qui réchauffe instantanément tout mon corps de bien être. Il n'y a rien de sexuel dans son geste, bien au contraire il est réconfortant. Ça me rappelle des souvenirs, pas du même genre bien sûr, mais ses douces caresses me font penser à ma grand-mère. Pourtant les siennes je les trouve plus intimes, enfin pour moi, alors qu'on ne l'est pas et on ne le sera sans doute jamais. Je sais que ça s'apparente à un câlin, mais je ne me sens pas à ma place, collée à ce corps, qui en fait baver plus d'une. Je l'ai vu il y a longtemps. Ses gestes tendres, même si ça remonte à loin me font penser à la seule personne que j'ai vraiment aimé, à ma grand-mère, qui en faisait souvent. Je n'ai connu qu'elle et mes parents, mon grand-père Georges est mort avant ma naissance aux dires de grand-mère Juliette, c'était un homme bon, gentil et droit dans ses baskets.
Tant que la mère de mon père était vivante tout allait bien, ne vivant pas avec, j'allais la voir autant que possible. Elle n'a jamais voulu venir à la maison, c'est moi qui allais la voir, mes parents aussi ne voulaient jamais venir la voir, mais ne m'empêchaient jamais d'aller chez elle et c'était très bien comme ça finalement.
Mes yeux clignent deux fois, quand je sens quelque chose passer entre mes lèvres.
- Une langue chaude et humide a envahi ma bouche, je répète une langue a envahi ma bouche et elle a pris toute la place.
Alors que mon esprit était focalisé sur un bout de mon passé, la langue d'Adam me ramène au présent, quand une de ses mains qui a quitté mon crâne est fortement aggripée à ma hanche, je ne l'ai pas vu venir et je ne réagis toujours pas et Adam doit commencer à le comprendre, car quand mes yeux rencontre les siens j'y lis de l'incompréhension, de la déception, liées à de la tristesse. A cause de ma froideur, mélangée à de la détermination et un truc que je ne comprends pas, m'enfin ce n'est pas grave, car moi-même je ne comprends pas, ma propre réaction à ce baiser qu'il me donne.
N'importe quelle nana inexpérimentée face à lui beau comme tout et sexy comme ça, aurait été excitée à l'idée de l'embrasser et même de passer à l'acte... Alors qu'est-ce qui cloche chez moi?
- peut-être ton vécu, l'absence de cet amour, cette reconnaissance.
Sans doute.
La pression qui était forte sur mes hanches, se fait plus légère, me faisant revenir à moi en surface entre les souvenirs que ses carresses ont déclenchés et maintenant, Adam, proche de mon visage, me susurre :
VOUS LISEZ
Égaré ( En Cours De Correction)
AdventureC'est quand sa grand-mère est décédée que Tout a déraillé, À l'âge de dix ans alors que ses parents comme a leurs habitude n'était pas là pour la soutenir dans son chagrin ,Elle a combler le trou beant dans sa poitrine par la nourriture Et au file d...