Égaré ( En Cours De Correction)

les moments intime et apaisant ne dure jamais

Lou

__ Ça va mon bébé ? Tu veux que je te porte jusqu'à la cuisine ?

En me réveillant ce matin, Adam dormait encore, mon ventre réclamant son dû, alors qu'hier soir nous avons bien manger les plats asiatiques que nous avions commandés, avec au menu poulet sauté aux nouilles caramélisées, des makis, des nems, crabe farcie et en dessert des boules coco, mes préférées. Lui, il a préféré un milkshake vanille, c'était trop bon ! Même si tout ce qu'on a pris aurait pu remplir d'autres estomacs, il y en avait beaucoup trop ! Et là ce matin une envie de manger du bacon et des oeufs brouillés me titille, alors comme monsieur dormait bien, je n'ai pas eu le cœur et le courage de le réveiller et me lève doucement en rempant sur le matelas, en grimaçant quand mes courbatures se manifestent à mon bon souvenir. Mais je ne me plains pas, car j'ai passé une fabuleuse nuit entre ses bras. J'ai dû m'arrêter à un moment, quand je l'ai senti ronchonner dans sa barbe et bouger dans son sommeil et sans le voir venir, alors que j'attendais sagement qu'il se rendorme, vif comme l'éclair, il s'étale sur moi et me dit "à moi" ensommeillé et hilare de me voir grimaçante.

Je lève les yeux au ciel et tente de le pousser pour pouvoir sortir du lit, mais c'est foireux, parce qu'il est plus lourd que moi, surtout plus musclé, donc j'attends que monsieur se décide. Et monsieur prend un malin plaisir à prendre tout son temps, c'est ce qui m'énerve au plus haut point, tellement, que je le fusille du regarde avec un grand sourire.

__ Attends.

__ J'ai pas le choix apparemment.

__ Non, je te laisse pas le choix, j'ai envie de de toi et rien ne m'en m'empêchera, dit-il en m'emportant avec lui.

En trois tours de magie et de force, il est debout avec moi dans ses bras et moi la tête chamboulée, il m'emmène petit déjeuner. 

__ Mon Bébé, je dois t'avouer un truc, dit-il en me regardant tout en descendant les marches

__ Quoi ? dis-je, nonchalamment 

__ Que le jour où je réussirais à te chopper...

__ Charmant... grinçais-je

__ Chuuut, écoute, je me suis promis de te chouchouter autant que je le peux, car dans le monde où je vis, entouré de violence et de flingues... 

__ T'as oublié aussi, drogue, putes, blanchiment d'argent, extorsion de fond, vente d'armes...

__ Mais c'est pas vrai, elle va pas se taire, grogne t-il, laisse moi finir bon sang sinon je pourrais jamais, dit Adam en me déposant sur une chaise haute.

Oups ! je vois de quoi, il parle.

__ Désolée, dis-je en mimant une serrure devant ma bouche.

__ Donc comme je disais, vu le monde dans lequel je vis, c'est la seule chose, enfin l'une des seules choses que je peux réellement t'offrir à part mon cœur et mon âme...moi tout simplement.

Je ne sais pas quoi dire tant ses mots me touchent et font écho en moi,

__ Sale con t'essaies de me faire pleurer ou de m'embobiner. 

__ Et ça marche ? dit-il en faisant griller le bacon dans une poêle et presser du jus d'orange de l'autre.

Malgré le voile que j'avais soigneusement sur les yeux, je vois à quel point Adam a mûri, même les mots de son père et son cousin, que je refusais cathegoriquement, ils avaient raison et qui mieux qu'eux d'ailleurs, j'étais juste trop bornée et en colère pour le voir. Mais à ma décharge ils auraient pu mentir pour le couvrir, et pour une fois je m'aperçois que c'est moi qui n'ai pas voulu l'admettre, repoussant toute discussion avec qui que ce soit, même Franck.