elle est a moi maintenant

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Adam jerfferson

Aujourd'hui, il fait une chaleur étouffante, je me suis installé à l'ombre sous un grand chêne, avec mon cousin, assis sur le plat d'une table en bois, entre nous il y a des bières qui sortent tout juste du réfrigérateur, les yeux levés en l'air en admirant les nuages qui défilent lentement, comme des paresseux poussés par le souffle du vent de ce début de printemps. Je repense au passé, alors que Sunny (Ronny) a une ancienne photo de classe dans les mains, celle de notre dernière année au lycée, je me souviens de ce jour-là. 


Quand j'étais petit j'étais un sale mioche, ouais je l'assume j'étais vraiment très con et ça faisait rire mon père qui me disait sans cesse : 

__ Qui aime bien châtie bien, en me faisant un clin d'oeil complice.

Mouais à ce moment-là, je ne comprenais pas ce qu'il voulait dire, alors que ma mère à chaque retour du rendez-vous avec mon professeur, râlait et me disait de lui foutre la paix à cette fille.

__ Eh c'est pas parce qu'elle est riche, la pauvre, que tu dois la faire chier ! me dit-elle énervée.

J'avais l'impression que son énervement n'était pas complètement dirigé vers moi, mais je ne vais pas lui demander, la voyant trop furax pour avoir une réponse franche.

J'ai appris, par le biais de mon grand-père, qui était encore vivant à ce moment-là, que mon père était exactement comme moi, lorsqu'il était petit. Et bizarrement, en a fait voir de toutes les couleurs à ma mère.

Mes parents Frédéric ( Squale) ; un enforceur, devenu sergent d'armes, quand Bull a prit sa retraite et que leur Président a donné la place à mon père ; et Gaëlle Jerfferson sa femme et régulière, se sont connus adolescents. Quand ma mère a rencontré mon père au lycée, elle a renversé tout un pot de peinture rouge métallique sur la tête de mon père tout ça parce qu'ils n'étaient pas d'accord sur un sujet, dont ils ne se rappellent même plus, tellement ça remonte loin... Je vous jure ces deux-là en ont fait voir à leurs parents respectifs. Enfin bref, mon père était le roi de la connerie, d'où sa phrase : " Qui aime bien châtie bien".  En gros comme il était amoureux de ma mère, il passait  son temps à la faire chier, tout simplement.

Ça me rassure de savoir que mon père est comme moi, une brêle pour draguer... Sauf que moi je l'assume et pas lui.

Bref nous avons grandi Lou et moi et plus les mois, les années passaient, plus je voyais la transformation chez elle et ce que je voyais me plaisait.

Sa douceur, son esprit, sa patience avec les autres, son intelligence surtout et son putain de corps pulpeux. J'adore les femmes avec des courbes, les siennes, en particulier, mais j'étais un crétin je l'emmerdais à longueur de journée. 

La pauvre, quand j'y pense, je n'ai vraiment pas fait dans la dentelle, afin qu'elle me remarque.

Ce qui m'a fait mal au cœur, c'est  le jour où l'on a fini le lycée et que j'ai appris son départ pour New York, pour aller dans une grande université pour faire des études de médecine. Et moi, comme un con je n'ai pas su lui dire ce que j'avais sur le cœur... Et aujourd'hui, je le regrette... Alors pour pallier ce manque, je suis devenu prospect... et oui on passe tous par là...

__ Eh regarde, me dit Sunny (Ronny)  en tournant la photo vers moi, tu te rappelles de ce temps-là ? me demanda-t-il nostalgique. 

Égaré ( En Cours De Correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant