Éros
Je caresse son dos, elle commence à s'endormir et moi aussi.May est allongée sur moi et mon fils s'est glissé dans mon t-shirt. Je vais commencer à mettre des t-shirts plus larges avec ce petit monstre.
Il tape sur mon épaule, je baisse la tête vers lui, il me fixe de ses beaux yeux.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as faim ?
Je pose ma main sur sa tête et regarde l'heure. C'est l'heure de son biberon.
- May, princesse ?
Elle se réveille.
- Tu peux ramener le biberon à ton frère ?
- Oui.
Elle se lève et va chercher le biberon de Livio à la cuisine. Je me redresse, le prenant dans mes bras.
Il sourit alors que je lui retire sa tétine, je lui donne son biberon et garde May sur mon genou.
- Elle rentre quand maman ?
- Elle a dit qu'elle passait la journée avec des amies elle rentrera ce soir, tu veux qu'on commande pour ce soir ?
Elle sourit.
- Tu sais pas faire à manger ?
- Honnêtement, j'ai la flemme.
Elle ricane.
- Je vais appeler Adrian pour voir s'il veut manger.
Elle va à l'étage et on passe une commande. J'emmène mon fils à son berceau puisque pour lui c'est l'heure de dormir.
Après avoir dîné les enfants aussi vont au lit. Mon téléphone retentit. Je décroche en voyant le numéro de l'hôpital.
- Allo ?
- Vous êtes bien monsieur Esposito ?
- C'est moi.
- Il faut que vous veniez à l'hôpital, votre femme est en train d'accoucher.
En train d'accoucher ?
- Je pense qu'il y a erreur, ma femme n'est pas enceinte.
- Elle a fait un déni de grossesse c'est ce qu'elle nous a dit elle aussi, elle n'arrête pas de vous demander.
Oh bordel...
- D'accord, j'arrive.
Je raccroche et appelle Adrian qui descend aussitôt.
- Surveille ta soeur et ton frère il faut que j'aille à l'hôpital, Livia est en train d'accoucher.
- Mais elle n'était pas enceinte ?
- Elle a fait un déni de grossesse. N'ouvre la porte à personne et appelle ta tante Lisa d'accord ?
Il acquiesce.
Je sors de la maison et arrive à l'hôpital. Je la retrouve à la maternité, dans une chambre. Elle est allongée, en train d'accoucher, toute seule.
Je m'approche et prends sa main dans la mienne.
- Mon cœur, je suis là, je suis avec toi.
- Je te jure que je ne savais pas Éros...
- Je ne t'en veux pas. Ce n'est pas ta faute. Et puis ce n'est pas dérangeant d'avoir un nouveau membre dans la famille mon cœur.
Elle ricane tristement.
- Respirez profondément Livia, vous y êtes presque. Dit son médecin.
Elle serre ma main de toute sa petite force et aussitôt le bébé apparaît dans les bras du médecin.
- Pourquoi il ne pleure pas ? Demande-t-elle.
Ils l'emmènent à un petit lit, quelques secondes qui ont l'air d'une éternité passent avant que je n'entende les pleurs de mon enfant. Je suis soulagé.
Ils l'amènent et le donne à Livia.
- C'est un garçon, félicitations.
J'admire le visage de mon fils. Il a passé les neufs derniers mois dans le ventre de sa maman sans même qu'on ne le remarque.
- Il va nous falloir un autre berceau. Dit ma femme en essuyant ses larmes.
Je souris et prends mon fils dans mes bras.
Soudain les machines retentissent et ma femme perd connaissance.
- Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui lui arrive ?
- Elle a une hémorragie interne, il faut qu'on l'emmène au bloc.
Aussitôt ils la sortent de là et l'emmènent. Une infirmière me retiens ici, m'empêchant d'y aller.
- Qu'est-ce qu'ils vont lui faire ?
- Monsieur Esposito calmez-vous, on va s'occuper de votre femme.
Tout sauf ça, pitié.
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DÉSIR
RomanceLes femmes l'aiment pour son argent, et lui n'en peut plus de devoir supporter ça. Les hommes ne l'aiment que pour son corps, et elle n'en peut plus de supporter ça. Son enfance a été un cauchemar à cause de son père qui le battait. Son enfance a...