J'inspire et j'expire, je finis par enfin sonner.
C'est le bordel dans ma tête. Je panique.
Je ne perds jamais mes moyens, mais avec cette femme... on dirait une sorcière qui m'a jeté un sort.
La porte s'ouvre, dès que je vois des cheveux blonds je devine que c'est elle.
Cette femme avec qui j'ai passé trois ans de ma vie.
Ses iris bleus croisent les miens et elle reste totalement neutre.
- Cher mari, quelle bonne surprise.
Elle me tourne le dos et avance dans sa maison. Je la suis à l'intérieur et c'est là que je remarque qu'elle était en maillot de bain.
- Que me vaut ta visite ?
Je balance le dossier sur la table basse au milieu du salon.
- Je veux que tu signes.
Elle pouffe.
- Il est hors de question que je signe. Si les gens apprennent que l'on est divorcé, ils viendront me tuer. Dit-elle d'une voix qui me fait pitié.
Enfin... qui m'aurait fait pitié avant.
- Honnêtement Mia j'en ai rien à foutre.
- Éros, Éros, Éros... tu m'en veux toujours ? Dit-elle en s'approchant de moi. C'est toi qui te détruit mon amour, si tu n'arrêtais pas d'être rancunier, on serait passé au dessus de ça.
Sa main se glisse à mon cou alors qu'elle rapproche ses lèvres des miennes.
- Ça marchait très bien entre nous. Puis tu as décidé de me faire la gueule parce que j'étais allée avec un autre homme. On peut traverser cet obstacle Éros.
Une envie folle me prend. J'ai envie de l'embrasser et lui faire l'amour tellement fort qu'elle ne pourra plus marcher.
Mais je ne le ferais pas. Je ne retomberais pas dans ses griffes.
- Signe. Ces. Papiers.
Elle soupire et recule. Se rendant compte que ça ne fonctionnait pas.
- Qu'est-ce que j'y gagne ?
- Deux cent mille pour trois ans comme on l'avait convenu.
- Ça ne va pas me suffire. Dit-elle en s'asseyant face à la table basse.
Je m'assois en face d'elle et sort mon chéquier.
- Donne moi ton prix.
- T'es sérieux ?
- Je veux juste que tu dégages de ma vie. Ton prix.
- Et si je te disais... cent million ?
Je note le montant et signe après avoir tout remplit.
- Signe les papiers et je te donne le chèque.
Elle prend le dossier entre ses mains et signe où elle doit signer. Elle me donne le dossier, je lui donne le chèque.
Terminé.
C'est terminé.
Je me lève et me dirige vers la sortie mais elle m'interpelle.
- Éros.
Je me tourne vers elle, son regard est rempli de culpabilité, mais je ne sais pas si c'est vraiment ça ou juste de la manipulation.
- Je t'ai aimé.
Jamais ça n'a été le cas.
- Non, c'est moi qui t'ai aimé. Tu partais du principe où celui qui reçoit dans un couple ne donnait pas. C'est ça qui a fait qu'on en est là aujourd'hui.
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DÉSIR
RomanceLes femmes l'aiment pour son argent, et lui n'en peut plus de devoir supporter ça. Les hommes ne l'aiment que pour son corps, et elle n'en peut plus de supporter ça. Son enfance a été un cauchemar à cause de son père qui le battait. Son enfance a...