Chapitre 39

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** Ava **

Je me réveille, mon corps est lourd. Je regarde au tour de moi, je suis à nouveau dans cette chambre froide. Elle est blanche, avec mon lit, des poches de perfusion sur le côté avec les tuyaux reliés à mon bras. Un petit canapé beige sur ma gauche devant la fenêtre, une armoire dans le coin, une télé face au lit, un fauteuil sur ma droite. Un homme y est assis, il dort. Il a l'air plutôt grand, il porte un jeans avec un polo blanc, ça fait ressortir ses muscles. Il a des cheveux noirs, décoiffés,  une peau hâlée. Il a une barbe pas trop longue, des lèvres magnifiques. Je le trouve bel homme. Cet homme m'intrigue, qui est-il ?

- Tu pourrais me mater avec plus de délicatesse, tu sais.

Je regarde les yeux de l'homme, ses yeux sont toujours fermés. Il parle dans son sommeil? Je regarde encore cet homme. Il finit par ouvrir les yeux, il me regarde. Je détourne les yeux, je fixe un point invisible face à moi.

- Je t'avais sorti cette même phrase, un jour chez toi. Me dit-il.

- Je ne me souviens pas. Dis-je d'une petite voix.

- Ce soir-là, tu étais appuyé au rebord de ta fenêtre. Tu n'arrêtais pas de me regarder, je t'avais dit ça. Tu as rougi de plus belle, ensuite je suis sortie pas ma fenêtre pour te rejoindre.

Je le regarde à nouveau, il est dans ses pensées. Surement en train de se souvenir de cette fois-là.

- Ensuite ?

- J'ai sorti une cigarette, je te l'ai proposé. Nous avons tiré ensemble. Il me regarde, puis ajoute. Sur la cigarette. Je n'arrêtais pas de te regardé aussi, j'ai remis une mèche de tes cheveux derrière ton oreille.

Il se lève, il s'approche de moi. Il tend la main vers mon visage, il met une de mes mèches derrière mon oreille.

- Comme ça. Me chuchote-t-il.

Ce simple contact, me brule la peau.  Ou sa main m’a frôlé. Je regarde ses yeux, ils sont noisette. Comme le loup. Son regard est tendre. J'ai une sensation de nostalgie en le regardant. Mon esprit sait que je le connais. En chuchotant, je lui dis.

- Ensuite?

- Tu m'as embrassé.

Il ne quitte pas mon regard, il est toujours penché vers moi. Sa main, posée sur mon oreiller près de ma tête. Je me mords ma lèvre inférieure. Il se racle la gorge, je sais qu'il souhaite m'embrasser. Je peux le voir à son regard, qui a jongle entre mes yeux et mes lèvres.
On est sortie de ce moment, qui était plutôt agréable. Par une personne qui frappe à la porte, l'homme se rassoit sur le fauteuil.

- Entrée. Dit-il.

La porte s'ouvre sur Charlotte, ma sœur apparemment. Elle me sourit, elle est accompagnée par un homme. Il a une quarantaine d'années, des mèches grises.

- Ava voici Henry, notre père.

- Ma chérie, désolée d'arriver que maintenant.

Une femme du même âge arrive peu après eux.

- Ma puce, j'ai eu si peur. Me dit-elle les larmes aux yeux.

- Maman ! Ont a dit pu de pleure. La réprimande Charlotte.

Voici donc mes parents, je ne sais quoi dire. Je ne me souviens de rien encore, c'est flou dans ma tête. Je baisse la tête, j'ai honte de ne pas me souvenir, de ma famille.

- Ilyas, tu peux nous laisser s'il te plait. Dit Charlotte à l'homme assis sur le fauteuil.

Ilyas? Ce nom ne m'est pas inconnu. Qui est-il ?

- Oui, je vous laisse en famille. Réponds l'intéresser.

Il ce lève du fauteuil, a la porte, il se retourne une dernière fois. Je ne veux pas qu'il parte. Je suis bien avec lui, je ne sais pas pourquoi. Mais j'ai le sentiment qu'il m'est important.

- Tu n'as plus mal ma chérie? Me demande ma mère.

- Non. Dis-je d'une petite voix.

- Si tu as mal dit le moi, j'irais voir les médecins pour augmenter les antidouleurs. Me dit-elle.

- Maman, tu ne veux pas qu'elle soit défoncée quand même ? Dis Charlotte.

- Non, mais je veux plus qu'elle ait mal. Réprimande ma mère.

- Ma femme d'amour, tu sais que je t’aime. Mais notre fille a raison, elle a déjà une bonne dose d'antidouleurs. Dis mon père à ma mère.

Un petit rire sort d'entre mes lèvres. Ils sont plutôt drôles à observer. Ils se tournent vers moi, avec de grands yeux.

- Vous avez entendu ? Elle a ri. Dis ma mère, au bord des larmes.

- Oui, nous allons surmonter cette épreuve ensemble. Dit mon père.

- Oui, comme à chaque fois. Rajoute Charlotte.

Nous avons parlé de tout et de rien, ils me parlent de certains souvenirs. Ils essayent de m'aider à me rappeler. Ils sont tellement gentils avec moi. Nous avons passé l'après-midi ensemble, à ce rappelé des anecdotes. Enfin, eux surtout.

Arrivés au soir, ils me font tous un bisou sur le front.

- Ça va aller ma belle, n’oublie pas que nous t'aimons. Me dit Charlotte avant de me faire un calin.

Ils quittent la chambre, me laissant seule. J'ai passé une bonne après-midi avec eux, ils doivent repasser demain. Une infirmière passe pour vérifier mes perfusions, puis changer une poche. Une fois à nouveau seul, je m'allonge confortablement dans mon lit. Je me tourne vers la fenêtre, face à moi. Il fait presque nuit dehors, je me sens bien. Je n'ai plus envie de partir, je sais que le loup de mes rêve exciste. Il est là quelque part dehors, dans le froid. Attend-il après moi? Se sent-il seul comme moi?

J'entends la porte s’ouvrir, je ne me retourne pas. Surement une infirmière. Le fameux Ilyas apparait devant moi.

- Je vais passer ma nuit avec toi. Me dit-il .

Je le regarde, je ne comprends pas.

- Pourquoi?

- Je ne veux pas que tu disparaisses encore dans la nature. Me dit-il avec un sourir au coin.

Il va poser un sac sur le canapé, il fouille dedans. Il sort des vêtements, avec une serviette.

- Je vais prendre une douche.

Il quitte la chambre, pour aller dans la salle de bain. Je ne sais quoi penser. Il est tellement bizarre, mais en même temps j'aime bien. Je me sens en sécurité avec lui.

la fille & l'alpha Où les histoires vivent. Découvrez maintenant