Chapitre 42

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Je suis sur mon lit, devant un livre. Mon frère est parti ce matin pour s'entrainer aujourd'hui. J'attends, avec impatiente, ma première transformation. Mon frère m'encourage beaucoup. Lui et moi sommes très proches, après nous sommes jumeaux. Avec mes parents c'est plus compliqué, depuis un an jour pour jour, ils sont plus tendus. C'est à peine s'ils me parlent.

- Ava!! Crie ma mère.

- J'arrive. Dis-je.

Je sors de ma chambre, je prends le grand escalier pour la rejoindre en bas. À sa hauteur, elle me fait signe de la suivre. Une fois dans le salon, mon père est assis sur son fauteuil.

- Qu'est-ce qui se passe papa ?

Il me fait signe de m'assoir, je le fais sur le canapé près de lui. Ma mère part dans la cuisine, je regarde mon père.

- Ava, ça fait un an aujourd'hui. As-tu remarqué des changements ? me demande mon père.

- Hum...nan.

- Tu sais ce que ça veut dire?

- Non-papa.

- Tu n'as pas le gène.

Je détourne la tête, mes yeux tombent sur la table basse. Je remarque un petit couteau sur celle-ci.

- J'aimerais que tu retires ton maillot.

- Papa pourquoi ?

- Fais ce que je te demande. Sa voix est plus dure.

- Papa....

- Ne m'appelle plus comme ça !!!! S'énerve celui-ci.

Les larmes commencent à monter, il ne s'énerve jamais. Avec mes mains tremblantes, je retire mon maillot.

- Lève-toi, et mets-toi de dos.

Je me lève, je pose mon maillot sur le canapé. Ensuite, je me mets de dos a lui. Je l'entends se lever. Que va-t-il me faire? J'ai peur.

- Je ne veux pas t'entendre. Me dit-il impassible.

Il pousse mes cheveux sur mon épaule, d'un coup je sens une douleur en haut de mon dos. Une douleur indescriptible. Mes larmes coulent de plus belle, aucun son ne sort de ma bouche. Je sens quelque chose sortir de ma peau, un liquide coule sur mon dos.

- Maintenant, à chaque erreur je t'enfoncerais cette lame dans ton haut du dos.

Je me retourne, je voix une lame en argent. Au vu du sang au bout de la lame, il a du me l'enfoncer 2 cm. Il prend mon maillot sur le canapé, il essuie la lame avec.

- Maintenant, suis-moi.

Il avance, alors je le suis. Toujours sans maillot, ma petite poitrine qui commence a ce formé à l'aire. On arrive devant la cave, il me dit de rentrer. Je le fais, je descends les marches. Mon père est resté en haut, devant la porte. Il me regarde un moment, je le regarde à mon tour.

- C'est ta nouvelle chambre.

Je n'ai pas le temps de répondre qu'il a fermé la porte. Je monte en courant, j'essaye d'ouvrir, mais c'est fermé à clé. Je tambourine la porte, je veux sortir.

- Papa!!! Maman!!!!! Ouvrez s'il vous plait!!!! Je serais sage, je ferais tout pour muter!!! Papa!!!! je suis ta fille!!!!!

Je pleure, j'ai mal. Mon cœur souffre, pourquoi me font-il ça ? J'ai toujours été une bonne fille. Je pensé qu'ils m'aimaient, que nous serons pour toujours ensemble, que seule la mort nous séparait. Je continue de taper sur la porte, dans l'espoir qu'ils m'ouvrent. Jamais je n'aurais cru mes parents capables, de t'en de cruauté. Je suis resté enfermé une semaine, seul un verre d'eau en haut de l'escalier pour vivre. Mon père était venu me voir, il me dit que je ne dois plus les regarder. Ni leur parler, sauf besoin. Les termes de papa et maman ne me sont plus autorisés. Je serais chargé des tâches de la maison, quand je n'ai plus rien à faire, je dois rester dans ma nouvelle chambre. À chaque bêtise, la lame me punira. Il a choisi une en argent, pour me rappeler mon erreur. Je n'y suis pour rien. Mon père parait tellement détaché, impassible, neutre. Il ne m'aime plus.

Je me réveille, en larme dans mon lit. Je regarde autour de moi, je suis chez mes parents. Ce n'était qu'un mauvais rêve, ou un souvenir? Je ne sais plus, depuis ma sortie, plusieurs souvenirs me sont revenus. J'ai le cœur lourd, mes larmes ne s'arrêtent pas. Je sais que ce n'était pas un cauchemar. Mon premier réflexe est d'appeler Ilyas.

Bip Bip.

- Allo? Me dit sa voix encore endormie.

- Ilyas ? Dis-je en pleur.

- Ava tout vas bien? Me demande Ilyas inquiet.

- Je me souviens....des souvenirs affreux.

- Ava calme toi, d'accord?

Je renifle, j'essuie mes larmes de ma main libre.

- Mes parents, enfin d'autres parents.....ils m'ont....ils m'ont enfermé dans la cave. Ils m'ont blessé, à plusieurs reprises.

Quand je lui parle, des flashs me reviennent. Des violes, les blessures commises avec la lame, des insultes, des regards froids sur moi. J'ai été rejeté, par ma famille, la meute. Tous les gens avec qui j'ai grandi jusqu'à mes 14 ans, ils m'ont tous tourné le dos.

- Ils m'ont tellement fait mal....ils m'ont tous trouné le dos Ilyas. Dis-je en pleurant de plus belle.

- Ava explique moi. Sa voix est calme, mais sa respiration est forte.

- Je n'ai pas le gêne....ils m'ont blesser avec une lame en argent...mon père...mon père ma vio....Violé Ilyas!!! Dit je complètement anéanti.

Il ne dit rien, seule sa respiration me permet de savoir qu'il est là. Mon cœur est détruit. J'aurais préféré ne jamais me souvenir, me souvenir d'eux. La honte me gagne à ce moment. Je ne veux pas affrontés son regard, sa pitié. Je raccroche, je ne veux pas savoir ce qu'il cherche à dire. Je laisse mon téléphone, je vais dans la salle de bain. Je me déshabille, je me sens sale. Sous l'eau froide, avec une fleur de douche et du savon. Je frotte chaque partie de mon corps, ma peau est rouge. Je continue de frotté, plus je frotte plus je me sens sale. Avec ma main je vais en haut de mon dos, au touché je sens des traces. Surement les cicatrices de chaque punition. Je frotte à cette zone, je ne veux plus les sentir. Je ne veux plus avoir le cœur lourd, le corps que j'ai, me répugne.

- Ava!!! dit mon père.

J'entends mon père taper à la porte.

- N'entre pas papa.

- Ava, Ilyas m'a appelé. Ouvre-moi.

Je ne réponds pas, je continue de frotter mon corps. Je saigne un peu par endroit, ma peau est rouge de partout.

- Ava ouvre c'est moi. Me dit ma mère.

J'entends, surement mon père en train de trifouiller la poignet pour ouvrir. La porte s'ouvre, seule ma mère entre. Je ne la regarde pas, je continue à frotter mon corps. Une main se pose sur la mienne, qui tient la fleur de douche.

- Ava ma chérie s'il te plait. Me dit, ma mère inquiète.

Je finis, par enfin la regarder. Elle a les yeux larmoyants. Elle me prend des mains, la fleur de douche. Elle coupe l'eau, elle m'aide à sortir de la douche. Elle prend un peignoir, elle le pose sur mes épaules nues. Elle m'emmène dans ma chambre, mon père me regarde aussi inquiet. Ils le savaient ?

- Qui vous etes ? Pour moi. Dis-je en me calmant.

la fille & l'alpha Où les histoires vivent. Découvrez maintenant