Sous l'emprise de Pedro Mendoza

07 | Pacte sous pression

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟎𝟕
𝑷𝒂𝒄𝒕𝒆 𝒔𝒐𝒖𝒔 𝒑𝒓𝒆𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏

❦

Sheryl

— Sheryl ?

Je sens une main se poser sur mon dos et me secouer, c'est la voix de Judith.

— Mhhh.. me plaignis-je.

— Sheryl, trésor ? Il faut te réveiller.

— Mais il est quel heure...

— Huit heure vingt-cinq, Señor Pedro Mendoza t'attend dans son bureau.

— P-Pedro ?! je dis en me redressant brusquemment, il veut me voir ? Pourquoi si tôt ? Et.. Et on est quel jour ? Il est quel heure ?

— Sheryl, calme-toi mi pequeña, met quelque chose de descend et rejoins-le dans son bureau, c'est urgent, dit-elle durement.

Je ne retrouve plus la chaleur et la douceur de Judith, elle semble froide, distante et presque inquiète. Sa réaction m'alarme davantage, alimentant mes craintes déjà présentes. Je sens une boule d'anxiété se former dans ma poitrine alors que je me force à sortir du lit.

— Je.. Je vais vite me changer, dis-je en refermant mon peignoir.

— D'accord, un garde t'attendra derrière la porte.

Son ton froid me fait peur, elle quitte la chambre en me laissant seule. Un garde ? Depuis quand dois-je me faire escorter par un garde ? Je troque mon peignoire contre un débardeur et un jogging. J'enfile mes pantoufles et en sortant de la chambre je tombe sur un colosse faisant au moins deux mètre, le crâne rasé et un tatouage énorme sur celui-ci, il est musclé et fait au moins le double de ma personne. Il tient une mitrailette et me regarde durement, je déglutis difficilement et d'un mouvement de tête il me fait signe de le suivre.

Nous parcourons les couloirs silencieux, seuls les pas lourds du garde résonnent dans l'air pesant. Je me force à respirer profondément pour tenter de contrôler ma panique croissante. Pourquoi tout cela semble-t-il si oppressant ? Et qu'est-ce que Pedro pourrait bien avoir à me dire de si urgent ?

Arrivés devant la porte du bureau de Pedro, le garde s'arrête et m'indique d'entrer d'un geste brusque. Je frissonne en posant la main sur la poignée, une bouffée d'appréhension me submergeant alors que je rentre dans le bureau de Pedro, la boule aux ventre.

Être convqué dans le bureau de Pedro est synonyme de mauvais présage, je repense à tout ce que j'ai pu faire, dire, ou ne serait-ce même penser pour savoir la raison de ma convoquation.

La porte derrière moi se ferme, assez brutalemment ce qui me fit sursauter. Je le cherche du regard, mais je ne le vois pas, le bureau est beaucoup trop sombre et les lumières ne donnent qu'un effet tamisé.

Soudain, la chaise en face du bureau se retourne et je tombe sur lui, une cigarette coincé entre ses lèvres plus intimidant que jamais, ses cheveux qui d'habitude sont soigneusement plaqué se retrouve décoiffé ce qui lui donne un air rebelle. Il porte une simple chemise noir mais qui met en valeur sa musculature. Il porte également plusieurs bagues argenté.

— Sheryl.

Sa voix rocailleuse me donne des frissons, je joue avec mes doigts et me donne un semblant de confiance.

— Oui Pedro ?

Il me toise, lentement de haut en bas. Il prend son temps et ne se gêne pas, mal à l'aise je regarde ailleurs et commence à me balancer de gauche à droite.