Sous l'emprise de Pedro Mendoza

32 | Female Rage

préparez vos pop-corns et vos coeurs,
bonne lecture <3

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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟐
𝑭𝒆𝒎𝒂𝒍𝒆 𝑹𝒂𝒈𝒆

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Cela fait maintenant une heure que je me trouve sur le balcon de ma chambre et non celle de Pedro. La nuit est bien noire, le ciel regorge d'étoiles scintillantes les unes plus que les autres.

J'enroule un peu plus la plaid autour de moi et m'enfonce dans la chaise aux coussins moelleux, complètement perdue et déboussolée.

Le vent frais de la nuit fait doucement virevolter mes cheveux, je ferme les yeux profitant de ce moment de paix et de réflexion à la fois.

La discussion avec Augustin m'a laissé complètement désorientée. Il me laisse le choix de partir, de disparaître de leur vie pour toujours.

Mais je sais, au plus profond de moi, que Pedro me retrouvera d'une manière ou d'une autre.

À moins qu'il ne tienne pas à moi comme je le pensais.

Ou peut-être que si, je ne sais pas.

Mais au vu de ses réactions face à plusieurs situations, je me demande s'il ressent vraiment la même chose que moi.

Pedro a toujours été mystérieux, difficile à cerner. Ses gestes, ses mots, tout semble calculé, contrôlé. Pourtant, il y a des moments où il laisse entrevoir une part de vulnérabilité, une étincelle de vérité qui me fait espérer. Mais est-ce suffisant ?

Je soupire et le mot reçu de Tremaine me revient en tête, un soucis en plus.

Je suis en train de me demander si Pedro m'a vraiment cru avant, au fait que j'étais venu lui annoncer que j'ai embrassé une fille, au lieu de lui dire pour ce mot de Tremaine.

Dans son regard, il avait l'air de me croire. Mais au fond je sais qu'il doit se douter de quelques choses. Il n'est pas dupe, il est malin et il me connaît très bien.

— Sheryl ?

La voix de Pedro, douce mais chargée d'inquiétude, m'arrache à mes pensées. Je reconnais immédiatement le ton, et un frisson me parcourt alors que je ferme les yeux, tentant de rassembler mes pensées avant de me tourner vers lui.

Je me redresse légèrement dans la chaise, enroulée dans la plaid, et tourne la tête pour le regarder. Il se tient là, dans l'ombre, son visage à peine illuminé par la lumière des étoiles. Ses yeux sont emplis de préoccupation.

— Je voulais être seule un moment, pour réfléchir.

— Réflechir à quoi ? dit-il en s'approchat de moi.

Je me mord nerveusement la lèvre inférieur et m'enroule un peu plus dans le plaid.

— À beaucoup de choses... murmurais-je.

— Quel chose Shery, dit-il en prenant mon visage entre ses mains.

Je ferme les yeux un instant, cherchant mes mots.

— À moi et... à nous.

— Nous ?

Je hoche la tête et pose ma main qui est enroulé dans mon plaid contre son torse et le regarde droit dans les yeux.

— Si un jour je pars, qu'est-ce que tu ferais Pedro ?

— Que tu pars ? il fronce les sourcils, partir où ?