Sous l'emprise de Pedro Mendoza

14 | Soirée éprouvante

Bianca sur la première photo ^

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟒
𝑺𝒐𝒊𝒓𝒆́𝒆 𝒆́𝒑𝒓𝒐𝒖𝒗𝒂𝒏𝒕𝒆

Sheryl

Je frissonne, mes yeux s'écarquillant légèrement tandis que je déglutis difficilement. Je sens mon souffle devenir rapide, une réponse instinctive à sa proximité étouffante. Il recule légèrement, observant chaque nuance de ma réaction, savourant le mélange de peur et de désir qui émane de moi.

Un mince sourire se dessine sur ses lèvres. Il se délecte de ma réaction. Totalement. 

— Mais pour l'instant, profitons de la soirée de la soirée ma douce, dit-il en posant ses lèvres sur ma joue, près du coin de mes lèvres.

Je reste figée, mes pensées tourbillonnant dans un mélange de confusion et de soumission. Sa présence domine chaque fibre de mon être, et malgré la peur qui me serre la poitrine, une partie de moi ne peut s'empêcher de ressentir un désir troublant.

M'a-t-il juste fait comprendre qu'il voulait... coucher avec moi ?

Je suis encore bouchée, voir hebetée de ce qu'il vient de me dire. 

Sa main se pose sur le bas de mon dos et il me fait avancer à travers la foule. Des regards se tournent vers nous, mais ils ne sont pas insistants ; ce sont plus des regards curieux.

Cependant, les regards de la gente féminine envers moi sont pour la plupart dédaigneux, remplis de mépris et de jalousie.

— Chaque table est une table de poker différente, il y en a une bonne dizaine, dit-il en m'expliquant près de mon oreille. Un peu plus loin, nous avons fait installer des machines à sous.

Je hoche la tête, essayant de me concentrer sur ses paroles malgré le chaos de mes pensées.

Pedro me guide à travers la salle, nous passant de table en table. Les joueurs, tous vêtus de leurs plus beaux atours, lèvent les yeux à notre passage, certains nous saluant d'un signe de tête respectueux. Je sens la chaleur de la main de Pedro dans mon dos, une constante présence à la fois rassurante et oppressive.

 — Et.. Tu comptes jouer aussi ?

— Oui, un peu plus tard dans la soirée.

Je hoche la tête, essayant de paraître détendue. Pedro prend une coupe de champagne lorsqu'un serveur passe près de nous et me la tend avec un sourire. Je le remercie d'un murmure et bois une gorgée, sentant les bulles pétiller sur ma langue. Le champagne est exquis, mais ne parvient pas à apaiser la nervosité qui me serre la gorge.

La main de Pedro reste fermement posée dans le bas de mon dos. Nous continuons à nous déplacer à travers la salle, chaque nouveau groupe d'invités nous accueillant avec des regards curieux ou admiratifs. La présence de Pedro à mes côtés attire l'attention, et je sens le poids de leurs regards peser sur moi.

 — Tu as l'air tendue, chérie, murmure Pedro près de mon oreille, ses lèvres effleurant ma peau.

— Non, ça va... juste un peu intimidée, dis-je en tentant un sourire, je me demande si j'ai bien fait d'être venu...

— Tu as très bien fait, tu avais besoin de te changer les idées. Je me trompe ?

Effectivement, après les événements d'aujourd'hui à l'université, mon humeur était devenue maussade. J'avais l'impression d'avoir épuisé toute mon énergie, comme si j'étais en mode 'batterie faible', après avoir traversé un véritable parcours du combattant. Tous ces regards braqués sur moi, toutes ces questions, ces intrusions dans ma vie...