55 | Happier than Ever

750 66 36
                                    


𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟓
𝑯𝒂𝒑𝒑𝒊𝒆𝒓 𝒕𝒉𝒂𝒏 𝑬𝒗𝒆𝒓





Sheryl

Je prends une profonde inspiration, essayant de calmer le nœud qui s'est formé dans mon estomac. J'ai attendu ce moment pendant des années, et maintenant qu'il est là, une vague de nervosité me submerge. Mes mains tremblent légèrement, et je me force à inspirer lentement.

— Allez, Sheryl, tu peux le faire, me dis-je à moi-même en ajustant une dernière fois ma tenue.

J'ai choisi une robe en satin noir simple mais élégante, assez professionnelle pour laisser une bonne impression, mais pas trop stricte pour ne pas paraître distante. C'est étrange de se préparer pour rencontrer un homme qui aurait dû faire partie de ma vie depuis toujours, mais qui en a été absent pendant si longtemps.

Je fixe mon reflet, cherchant un signe de confiance que je ne ressens pas.

— Ça va aller, murmuré-je doucement. Peu importe comment ça se passe, je suis prête.

Je sors de la chambre et croise qui Judith qui me sourit.

— Tout va bien se passer mi pequena.

— Merci Judith, murmurais-je.

Elle m'embrasse le front, et je decend les marches d'escaliers, et plus je descend plus j'entend des voix familières. Tremaine, Pedro... puis une voix que je ne connais pas, elle est grave, un peu rouillé sûrement à cause de la cigarette mais je sens une touche de bienveillance.

Enfin, j'atteins le dernier palier. Je m'arrête un instant, fermant les yeux pour me concentrer. Je respire profondément avant de reprendre ma marche. Je traverse le couloir, mon regard fixé droit devant moi.

Quand j'entre dans le salon, mes yeux se posent d'abord sur Pedro, qui me sourit comme pour m'encourager. Puis, mon regard se tourne vers l'homme assis sur le canapé. Il se lève lentement, une certaine nervosité dans ses gestes.

Il est plus grand que ce que j'avais imaginé, il est noir mais à la peau très clair. Ses cheveux sont grisonnants, et ses traits marqués témoignent d'une vie de batail batailles et de sacrifices. Ses yeux, d'un brun profond, me scrutent avec une intensité presque familière.

J'ai les mêmes yeux que lui.

Les yeux en forme amandes. Mais le teint je l'ai pris cent pour cent de ma maman.

Il a l'air hésitant, mais il tente de sourire.

— Sheryl... murmure-t-il.

Je reste figée un instant, essayant de trouver mes mots. C'est étrange de voir un visage qui ressemble un peu au mien, mais qui m'est encore étranger.

— Bonsoir, dis-je enfin d'une voix calme, mais légèrement tremblante.

Il semble soulagé, et un sourire sincère adoucit ses traits.

— C'est bon de te voir enfin, dit-il, sa voix grave résonnant dans la pièce.

— Hum.. Oui.. J'imagine, murmurais-je.

Je fixe Tremaine, puis Pedro ne sachant quoi faire. Tremaine toussote et prend parole.

— Alors papa, je t'avais dit que ta fille te ressemblait.

Je lance un regard à Tremaine, reconnaissante de briser la tension qui plane dans la pièce. Mon père esquisse un sourire timide, et je remarque qu'il détourne légèrement le regard, comme s'il avait du mal à me fixer dans les yeux. Peut-être qu'il se sent coupable, ou peut-être qu'il est aussi perdu que moi en cet instant.

Sous l'emprise de Pedro MendozaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant