27 | Coup de blues

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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟕
𝑪𝒐𝒖𝒑 𝒅𝒆 𝒃𝒍𝒖𝒆𝒔




Sheryl

Ma tête.

Ma tête me fait extrêmement mal.

J'ouvre lentement les yeux, clignant pour m'habituer à la faible lumière de la pièce. Une vague de douleur traverse mon crâne, me rappelant chaque verre que j'ai bu hier soir.  

Tout doucement, je réalise que je suis dans la chambre de Pedro, seule au milieu de cet énorme lit king size. La douleur dans ma tête est lancinante, comme si elle pesait plus de dix tonnes. Un gémissement échappe de mes lèvres tandis que j'essaie de rassembler mes pensées.

En tournant la tête, je vois sur ma table de chevet un verre d'eau et deux comprimés d'analgésiques. Une petite note est posée à côté, écrite dans une écriture nette et soignée :

 "Pour ta tête. Repose-toi.
– Pedro
."

Je souris faiblement, touchée par cette attention inattendue. Je me redresse avec précaution et prends les comprimés avec une gorgée d'eau, espérant que cela atténuera rapidement la douleur. Le liquide frais est apaisant, et je ferme les yeux un instant, savourant ce moment de répit.

Une fois les comprimés avalés, je m'allonge de nouveau, fixant le plafond. Les souvenirs de la nuit précédente sont flous, je ne me rappel pas de grand de choses. Le dernier souvenir que j'ai est moi dansant sur ce podium comme si le monde était à mes pieds, et les aller-retour de Esméralda avec des shots d'alcool à gogo. 

J'en buvais jusqu'à ne plus en compter.

Ensuite, c'est le flou total. Je n'arrive pas à me souvenir de la suite.

Qu'ai-je bien pu faire ? Ai-je où dit quelques chose de compromettant ? Est-ce que Pedro à tuer quelqu'un parce-qu'un homme me regardait trop ? Est-ce que j'ai été gênante ?

Je soupire et pose une main sur mon front, je n'arrive pas à me souvenir. Peut-être que sa viendra avec le temps dans la journée...

La porte de ma chambre s'ouvre doucement, et je suis contente de voir le visage joyeux et gai de Judith.

— Judith... dis-je d'une extrêmement cassé.

Elle s'approche de moi avec un plateau remplie de bonne choses, je me redresse doucement, les yeux encore mi-clos et les cheveux probablement dans tout les sens.

— Mi hija, comment allez-vous ? elle pose le plateau sur une table un peu plus loin et ramasse quelque chose par terre, tenez il faut vous vêtir où vous risquez d'attrapez froid.

— Hein ? je prends la nuisette et baisse la tête sur mon buste nu. Oh, pardon ! dis-je, gênée.

Je m'empresse de mettre la nuisette, les joues en feu de honte. Judith me regarde avec un sourire indulgent, comme une mère qui pardonne à son enfant.

— Ne vous inquiétez pas, dit-elle en arrangeant les couvertures. Vous avez passé une nuit difficile.

— C'est le moins qu'on puisse dire, murmurais-je en m'asseyant contre le lit. 

Judith me tend un verre d'eau et je le prends avec gratitude, buvant lentement pour apaiser ma gorge sèche.

— Vous avez faim ? demande-t-elle en pointant le plateau rempli de fruits frais, de pain grillé, et de confiture.

Sous l'emprise de Pedro MendozaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant