53 | Un dernier hommage

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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟑
𝑼𝒏 𝒅𝒆𝒓𝒏𝒊𝒆𝒓 𝒉𝒐𝒎𝒎𝒂𝒈𝒆




Sheryl

Je fixe le plafond de la chambre depuis maintenant une bonne quinzaine de minute. Je ne cesse penser à Héctor et son corps s'accroupie lourdement au sol.

Il s'est sacrifié pour moi.

À cette pensée mes yeux s'humidifent, et je sens un nœud se former dans ma gorge. Héctor, cet homme bon et bienveillant, a donné sa vie pour me protéger. Ses paroles résonnent encore dans mon esprit : « Mademoiselle Blossom, fuyez ! »

La douleur dans mon bras est insupportable, mais c'est la douleur dans mon cœur qui me déchire le plus. Héctor n'aurait pas dû mourir ainsi. Il méritait de vivre sa vie paisiblement, entouré de sa famille, de ses enfants et petits-enfants.

La porte de la chambre s'ouvre, je reconnais immédiatement les pas lent de Pedro sans même le regarder.

Mais je fronce les sourcils en me rendant compte qu'une seconde personne est également présente.

Je tourne la tête et aperçoit mon homme et mon frère.

Je tourne la tête et aperçois Pedro, suivi de près par Tremaine, son visage marqué par l'inquiétude. La lumière de la pièce éclaire leurs traits, et je vois la fatigue et le chagrin dans leurs yeux.

— Sheryl, dit Pedro d'une voix douce, son regard se posant sur moi avec une inquiétude palpable. Comment vas-tu ?

Je me redresse légèrement, essayant de chasser les larmes qui embuent ma vue. La douleur dans mon bras est toujours présente, mais elle semble lointaine comparée à la souffrance que je ressens à la perte d'Héctor.

— Je... je ne sais pas, murmurais-je.

Pedro s'approche et s'assoit au bord du lit, tandis que Tremaine reste légèrement en retrait, son expression grave.

— Je suis... Je suis désolé pour tout.. Pour tout Sheryl.

— Mais pourquoi ?

— Parce-que je n'étais pas là.

— Pedro... Tu ne pouvais pas savoir et...

— Peut-être... Mais j'aurais du anticiper, j'aurais dû... faire quelque chose, et ne pas rester en bas, comme un con à t'attendre.

Je secoue la tête et le prend dans mes bras.

— Tait-toi, tu n'y es pour rien Pedro... Là j'ai pas besoin d'un Pedro mou, j'ai besoin de retrouver mon Pedro.

Je sens sa tension se relâcher un peu dans mes bras. Il m'enlace plus fort, comme s'il voulait se convaincre lui-même qu'il est toujours là, que malgré la douleur, il est toujours mon financé, mon homme, celui qui a toujours su me défendre et me soutenir.

— Tu as raison, dit-il, sa voix étouffée contre mon épaule. Je suis désolé. Je vais me reprendre.

Je recule légèrement pour le regarder dans les yeux. Son regard est sombre, chargé de regrets, mais aussi d'une détermination que je reconnais bien.

— Si... On est venu ici, c'est pour t'annoncer quelque chose.. par apport au bébé.

Mon coeur rate un battement, j'ai tellement vécu de choses ses dernières heures que j'en ai oublié le bébé.

Sous l'emprise de Pedro MendozaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant