28 | Juste toi, juste nous

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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟖
𝑱𝒖𝒔𝒕𝒆 𝒕𝒐𝒊, 𝑱𝒖𝒔𝒕𝒆 𝒏𝒐𝒖𝒔



Pedro

Je m'assied sur l'immense canapé dans la grande pièce à vivre suivit de mon père et de Fabio.

Mon père commence sérieusement à me casser les couilles avec cet histoire de mariage et toutes ces conneries qui s'en suivent.

Si je veux devenir Don, je peux très bien l'être sans me trouver une femme. Il suffit juste que mon père me délegue le pouvoir et les responsabilités qui viennent avec. Mais non, il insiste pour que je me marie.

— Pedro, tu sais que c'est important, dit mon père en s'asseyant en face de moi. Les alliances se forment à travers les mariages. C'est comme ça que notre famille a toujours fonctionné.

— Oui, je comprends, mais on est au 21ème siècle, Papa. On peut forger des alliances sans avoir besoin de me marier.

— Tu as toujours été têtu, Pedro, soupire-t-il. Mais être Don, c'est plus que juste le pouvoir. C'est aussi une question de respect et de tradition.

— Tout ce que je représente, dis-je en me servant d'un verre de whisky.

— Mais il te faut une femme à tes côtés, pour aussi montrer en quelques sortes... l'exemple !

— L'exemple de quoi ? De se plier aveuglément aux traditions sans se poser de questions ? dis-je en avalant une gorgée de whisky. Je ne veux pas être cet homme, Papa. C'est inutile,ce ne sont que des conneries.

Mon père grogne et me lance un regard noir, je roule des yeux et j'entend Fabio rire à côté de moi.

— Comme dirait Isabelle, tu vis pour les caméras Tìo.

— Hein ?

— Tu vis pour les caméras, elles arrêtent pas de répeter tout le temps cette phrase quand elle est au téléphone avec ses copines.

— Mais qu'est-ce que tu me racontes petit con ?

Fabio lui fait signe de main le disant de laisser tomber avant de rire dans sa barbe, je le regarde avec un sourire en coin et prend une gorgée de mon whisky.

— Pedro, plus sérieusement, mon père se penche, il ne faut pas perdre de vue tes objectifs et qui tu es vraiment, ne te laisse pas distraire par tout ce qui t'entoure... Et quand je dis ce qui t'entoure, c'est également avec la fille avec qui tu partages ton lit en ce moment-même.

— Tu as un soucis avec Sheryl papa ? je demande d'une voix tendue mais calme.

— Oui, elle te distrait, et je n'aime pas sa. Je ne sais pas ce qu'elle représente pour toi, mais peu importe, je m'en fiche. Tu fais ce que tu veux de cette gamine, baise-là si sa te permet de décompresser, mais toi... Reste concentré-

Un bruit strident l'interromp immédiatement, il me regarde avec les gros yeux et je sens le regard de Fabio sur moi également. Je fixe mon père avec le regard noir remplie de haine et de méprie.

Le sang qui coule dans ma main ne me fait ni chaud, ni froid. Je ne ressens aucune douleur.

Pour le moment.

Le verre que je tenais vient de se briser en mille morceaux dans ma main à cause de la pression de ma poigne. Les éclats de verre sont éparpillés sur le sol, mêlés aux gouttes de sang qui coulent de ma main.

— Pedro ! crie mon père.

— Ne t'avise plus jamais de prononcer le nom de Sheryl dans ta bouche si ce n'est pour dire tes conneries pareille.

Sous l'emprise de Pedro MendozaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant