56 | Epilogue

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 - 𝑬𝒑𝒊𝒍𝒐𝒈𝒖𝒆 - 





𝟖 𝒎𝒐𝒊𝒔 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒕𝒂𝒓𝒅



Omniscent

Sheryl franchit le seuil du manoir, accompagnée de Pedro, qui pousse la poussette rose. Elle n'était restée à l'hôpital que deux jours après la naissance de leur fille, Dionna-Maria. Le choix de son prénom, composé de ceux de leurs mamans, avait semblé naturel, et il résonnait agréablement à leurs oreilles.

Alors qu'ils avancent dans le couloir, des voix joyeuses s'élèvent, se mêlant à l'excitation ambiante. Pedro, avec un sourire complice, l'invite à continuer. En arrivant devant le salon, Sheryl laisse échapper un cri de stuppeur : la pièce est complètement décorée en rose bonbon, parsemée de ballons, de guirlandes et de bannières colorées. Une grande banderole, accrochée au-dessus du canapé, annonce en lettres joyeuses : « Bienvenue, Dionna-Maria ! », tandis qu'une autre dit « Bienvenue à la maison, Sheryl ! ». Une vague d'émotion submerge Sheryl.

— Qu'est-ce que c'est que tout ça ? demande-t-elle, les yeux écarquillés.

Pedro ne peut s'empêcher de sourire, visiblement fier de sa surprise.

— J'ai voulu célébrer l'arrivée de notre petite fille avec un petit quelque chose, dit-il en désignant la pièce. La famille a été mise au courant, et ils se sont tous réunis pour nous accueillir.

Le cœur de Sheryl déborde de joie à la vue de ses proches rassemblés dans le salon, souriants et enthousiastes. Elle aperçoit Jasmine, son collègue Roméo — malgré la tension entre lui et Pedro — ainsi qu'Esméralda, Maria, Fabio, Isabelle, et d'autres membres de sa famille. Elle est également heureuse de voir Judith et Alba, vêtues de tenues de domestiques en rose.

Un peu plus loin, elle distingue Tremaine et son père, Dominique, qui l'accueillent avec des sourires chaleureux. Elle s'avance vers eux, le cœur battant.

— Vous n'auriez pas dû, vous êtes...

— Félicitations ma Shay ! s'exclame Jasmine en la serrant fort dans ses bras. Je suis si heureuse pour toi !

— Merci... répond Sheryl, les larmes aux yeux.

Jasmine s'approche de la petite Dionna, allongée dans sa poussette, si minuscule et fragile. Sheryl embrasse chacun de ses proches, se sentant profondément reconnaissante pour cette fête surprise. Elle se remémore l'angoisse qu'elle avait ressentie à l'accouchement, lorsque sa fille ne respirait pas et ne pleurait pas. Les médecins avaient même été prêts à la déclarer morte, mais après des minutes interminables, Dionna avait poussé son premier cri. Ce souvenir lui procure une vague d'émotion.

En revivant cette angoisse qui avait failli la briser, elle réalise à quel point elle est chanceuse d'être ici aujourd'hui, entourée de ceux qu'elle aime. Elle prend une profonde inspiration, chassant les larmes, et se concentre sur Dionna, ses petites mains délicates bougeant doucement dans son sommeil.

— Elle est si précieuse, murmure-t-elle, la voix tremblante. Je suis tellement reconnaissante qu'elle soit en vie.

— Et elle est chanceuse d'avoir une mère comme toi, lui répond Dominique avec un sourire bienveillant. Tu es forte, ma fille, et je suis fier de toi.

Sheryl lui adresse un regard reconnaissant, touchée par son soutien indéfectible. Esméralda s'approche alors, demandant à Pedro si elle peut porter la petite.

— Bien sûr, hoche-t-il la tête.

Avec délicatesse, Esméralda prend Dionna dans ses bras, ses yeux pétillants d'émerveillement.

Sous l'emprise de Pedro MendozaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant