09 | Jeu de séduction

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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟎𝟗
𝑱𝒆𝒖 𝒅𝒆 𝑺𝒆́𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏





Sheryl

Deux semaines se sont écoulées depuis le départ de Tremaine.

Deux longues semaines sans aucune nouvelle de lui. Pas un message, pas un appel. Rien. Cette absence me ronge, et l'inquiétude s'installe un peu plus chaque jour. Pedro, de son côté, ne cesse de me questionner. Au moins un jour sur deux, il revient à la charge, me demandant si j'ai reçu un message ou un appel bizarre.

Ses questions me mettent mal à l'aise. Elles rappellent constamment l'ombre de Tremaine, l'incertitude de son absence. Parfois, je me surprends à espérer que le prochain coup de téléphone soit de lui, mais à chaque fois, c'est une déception.

Mais d'un autre côté, je me dis que si Tremaine tente de reprendre contact avec moi, je vais devoir être obligé de le dire à Pedro.

Si j'en viens à mentir, cela s'avérera être un échec.

Je ne sais pas mentir.

Je suis comme un livre ouvert, mes émotions me trahissent.

Malgré que nous nous soyons quitté en froid avec Tremaine, où du moins la dernière fois que je l'ai nous étions en mauvais terme, il reste mon frère.

Mais il m'a abandonné.

Cette pensée revient sans cesse dans mon esprit, chaque fois je pèse le pour et le contre, cette petite voix dans ma tête me rappel constament que Tremaine m'a abandonné ici, me laissant seule ici dans cette famille dangereuse, entouré de monstre.

Va-t-il vraiment reprendre contact comme me le dit si bien Pedro ?

Je ne sais pas.

Et honnêtement ? Je ne pense pas.

Tremaine a toujours eu une obsession avec l'argent, parfois il m'arrivait de pensée qu'un jour si il serait confronté à un dilemme entre moi et une somme d'argent, il choisirait probablement l'argent.

Mais au bout du compte, la conclusion reste la même.

J'ai promis la loyauté à Pedro, droit dans les yeux. Chez les Mendoza, la loyauté est cruciale. C'est un code d'honneur, si les dix commandements de la famille Mendoza existent, je pense que ce point serait le premier, enfin c'est pratiquement sûr.

Mentir à Pedro revient à signer mon arrêt de mort.

Je tiens encore à ma petite vie, et il ne vaut mieux pas jouer avec le feu.

Et puis surtout, je dois être reconnaissante de sa gentillesse avec moi. Il prend soin de moi, d'une manière étrange, certes, mais il le fait. Ses caresses, ses mots doux, tout cela crée une illusion de sécurité, un sentiment que je n'avais pas connu depuis longtemps.

Il est dur, impitoyable, mais il a aussi ce côté protecteur. Il m'a promis de me rendre heureuse, de prendre soin de moi, mais à condition que je lui sois loyale. C'est un marché que j'ai accepté, car l'alternative est bien pire.

Je me lève et me dirige vers la fenêtre, observant le jardin en contrebas. Les gardes patrouillent, les ombres se déplacent sous les arbres.

J'entends frapper à la porte de ma chambre, vu l'heure matinale qu'il est, ce doit probablement être Judith avec mon plateau de petit-déjeuner.

Sous l'emprise de Pedro MendozaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant