Les vagues de plaisir qui déferlaient à travers mon corps me noyaient dans une houle tempétueuse de bonheur. C'était une première pour moi, et je ne suis absolument pas déçue.
Hier soir, j'ai délibérément offert mon corps à John, et même s'il n'a pas voulu me faire l'amour, il m'a quand même donné un plaisir inégalé, que je n'aurais jamais pu imaginer. Lyse me contait souvent ses histoires de coucheries, autrefois. Et j'avoue que je ne comprenais pas comment elle pouvait autant aimer le sexe. Elle ne jurait que par lui.
Maintenant, je comprends.
Oui, je comprends ces vagues d'excitation qui resserrent les parois du vagin lorsqu'un homme nous embrasse et plonge sa langue soyeuse dans notre bouche. Je comprends cette humidité qui se forme petit à petit entre nos cuisses et fait coller notre peau à nos vêtements lorsqu'il parcourt notre corps avec ses doigts. Je comprends ce que c'est de mourir d'amour, de mourir d'extase, lorsqu'il lape notre clitoris, ce minuscule bouton de rose, pourtant si puissant.
Oh, mon Dieu...
Rien qu'à repenser à nos ébats, j'en mouille encore. Je ne suis plus que désir, luxure, et surtout, dépravation, aux côtés de John. Et dorénavant, je me contrefiche qu'il soit le mari de ma mère. Je le veux. Lui. Et personne d'autre.
Et je compte bien retomber dans ses filets lorsque l'occasion se représentera.
Encore positionnée devant le large miroir de la salle de bain entouré de marbre blanc, je parcours ma poitrine par-dessus mes vêtements en revoyant ses larges mains, ses longs doigts, leur courbe, leur chaleur. Je me mords l'intérieur de la bouche depuis de longues minutes en laissant mes jambes flageoler sous ces images délicieuses, quitte à perdre du temps sur cette journée.
Je dois passer la journée avec ma mère. Je ne pouvais pas rêver mieux en termes de timing. Aujourd'hui, John est absent toute la journée et j'ai une énorme pensée pour lui, qui n'a dû dormir que quelques heures, finalement. Pas assez pour être en forme. Cela dit, je suis certaine que même ses cernes sont sexy à souhait.
Je pose une main sur le lavabo, tandis que l'autre caresse mon torse, en passant entre mes deux seins, pour rejoindre tranquillement mon nombril. Depuis cette nuit, je ne m'en passe plus. Je veux encore ses doigts sur moi. Je veux sa langue. Et surtout, qu'est-ce que j'aimerais goûter à ce fruit défendu qui repose entre ses cuisses...
Oh, misère...
Si mon pauvre père me voyait.
Je lève les yeux vers le plafond, comme si je m'adressais aux anges du paradis :
— Ne me juge pas trop sévèrement, papa... Marmonné-je, la mâchoire serrée.
Je dois me dépêcher, sinon, je donnerai malencontreusement une autre occasion à Constance d'élever le ton sur moi. Et je n'y tiens pas. Alors, je saisis mon minuscule sac à main qui ressemble à un porte-monnaie, et retourne dans ma chambre. Je mets quelques gouttes de parfum dans mon cou, puis me dirige enfin vers le rez-de-chaussée.
C'est bien pour te faire plaisir, John.
Pour tes beaux yeux...
Oh, ces yeux...
Ils sont comme deux dagues faites de diamant, qui transpercent mon âme lorsqu'il pose les yeux sur moi. J'en suis toute émoustillée rien qu'à y penser.
Lorsque je pose le pied dans l'entrée, je secoue la tête dans tous les sens pour me remettre de mes émotions et paraître le plus naturelle possible. C'est à ce moment-là que ma mère me rejoint, en déboulant de la cuisine :
VOUS LISEZ
DADDY'S GIRL - TOME 1 - The Daddy
RomanceEN COURS DE CORRECTION !!! Isadora est sur le point d'avoir dix-huit ans. Malheureusement, peu avant son anniversaire, un drame se produit : son père, qu'elle aimait plus que tout au monde, décède des suites de son cancer. Isadora n'a d'autre choi...