CHAPITRE 45 - Isadora

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— Eh, oh, mon amour ? Interroge encore Constance dans le vide.

Je me redresse dans le lit, et John bondit sur ses pieds, le pénis encore sorti de sa tanière, mais qui est subitement redevenu mou comme un chamallow. Il a, en effet, encore fallu que ma mère vienne tout gâcher, comme si elle ne l'avait pas déjà assez fait par le passé. Elle m'a gâché mon avenir, et elle me gâche mon présent. Je ne serai ainsi pas surprise qu'elle gâche mon avenir.

— Merde ! Marmonne mon beau-père avant de s'adresser à moi. Isadora ! Retourne dans ta chambre ! Dépêche-toi !

Il m'indique la direction de la porte du doigt, mais je suis complètement figée. Pour aucune raison apparente, je sens que mes jambes sont devenues aussi faibles que du coton. Encore plus molles que lorsque je suis alcoolisée. Encore plus lourdes que lorsqu'un orgasme transperce mon corps de part en part.

— Eh ! Bouge-toi !!! Chuchote encore John le plus violemment possible pour me réveiller.

Il s'approche rapidement et me secoue par les épaules. Je finis par me redresser à mon tour, puis par sortir du lit. Je me baisse pour ramasser un à un tous les vêtements que nous avons éparpillés dans la pièce, le plus rapidement possible.

— Grouille ! Continue John en enfilant sa chemise et en faisant tout son possible pour rattacher les différents boutons.

— J'fais c'que j'peux !!!

— Sois discrète, je t'en supplie ! Quémande John, les mains liées comme s'il priait le Seigneur de bien vouloir épargner son paquet.

Paquet qui pend toujours entre ses cuisses, ceci dit.

— John !

Lorsqu'il me fixe, je lui indique d'un geste de la main que son pénis est encore à l'air libre. Si ma mère ne se trouvait pas dans la montée d'escalier, prête à nous surprendre en flagrant délit d'adultère, j'aurais eu le meilleur fou rire de ma vie.

— Oh, merde ! S'exclame alors l'homme en balançant les fesses en arrière pour pouvoir étirer l'avant de son pantalon et ranger son matériel.

Pendant ce temps, tous mes habits dans les bras comme une voleuse, je me dirige vers la porte sur la pointe des pieds, veillant à ne pas faire craquer le plancher trop fort. Puis, abaisse la poignée, sous le regard à la fois insistant et pétrifié de John. Je me pince les lèvres le plus fort possible, comme si ce geste allait m'aider à rester discrète. C'est alors que, la porte entrouverte d'à peine vingt centimètres, je sors la tête de l'embrasure. J'aperçois, juste là, en bas des escaliers, le haut du crâne de ma mère et ses cheveux dorés. Je referme la porte aussitôt, en tentant de ne pas la faire claquer.

— John ? L'interpelle-t-elle encore une fois.

Je me tourne dans la direction de John, complètement affolée. Je succombe encore une fois à la panique au pire moment.

— Elle est en bas des escaliers, elle monte ! Le préviens-je.

— QUOI ?! Mais non !

— Si !

— Non !

— Si, putain de m...

John fouille la chambre des yeux et, sans hésiter, me coupe en pointant le lit du doigt. Ses yeux sont maintenant ronds comme des ballons.

— Cache-toi sous le lit ! Ordonne-t-il. Vite !

— T'as pas plus ringard ? Tiqué-je.

Je penche la tête sur le côté, et patiente quelques instants afin de savoir s'il est vraiment sérieux. Mais effectivement, il l'est.

DADDY'S GIRL - TOME 1 - The DaddyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant