C'est fou ce que cette jeune femme peut me faire ressentir. C'est aussi fou, comme un simple appel peut sauver une vie.
Constance m'informait qu'elle allait bientôt rentrer. Et tout comme sa fille, elle est arrivée complètement alcoolisée, à la différence qu'elle tenait encore debout et n'avait pas vomi ses tripes. Elle est allée dormir, et je l'entends ronfler comme un gorille d'ici.
Je suis le seul encore debout.
Complément insomniaque.
Je regarde ma montre, qui indique trois heures du matin. Cela fait au moins une heure que je rumine, enfermé dans la salle de bain, en faisant mille pas, en tournant en rond, en carré, en triangle.
— Isadora...
La jeune femme doit dormir à poings fermés, à l'heure qu'il est. Elle a passé une soirée difficile.
Tout comme moi.
Je baisse les yeux en direction de mon pantalon encore couvert de cette substance visqueuse qui me rappelle que, elle aussi, elle m'a sauvé la mise. J'étais prêt à l'embrasser. Prêt à lui offrir mes lèvres. Prêt à me laisser aller à mes noirs désirs sans penser aux conséquences.
Et surtout en public !
Dieu merci, elle a rendu sa consommation d'alcool. Seulement, elle aurait pu éviter mon pantalon de costume qui vaut la peau des fesses.
Je relève la tête en posant mes paumes de part et d'autre du lavabo, et observe mon reflet dans le miroir. Je toise mon visage et dévale toutes ses courbes, en me rendant compte à quel point je suis différent d'Isadora. Mes cheveux et ma barbe offrent une teinte poivre et sel à mon portrait, qui certes, est plutôt bien conservé. Du haut de mes quarante-cinq ans, mes yeux sont entourés de quelques rides, qui me donnent un air assuré. Seulement, ils n'ont jamais perdu leur éclat. C'est ce qui, visiblement, plaît à ma belle-fille. Ce pour quoi elle craque malgré mon regard froid, qui comme elle le décrit dans son roman, semblent projeter des arcs-en-ciel et offrent des reflets iridescents.
— Misère... Soufflé-je, en tirant sur ma cravate pour libérer ma gorge.
J'éprouve de plus en plus de difficultés à respirer. Ma gorge semble comprimée par un garrot qu'il m'est impossible de desserrer. J'en ai horreur, mais je fais avec. Depuis qu'Isadora est entrée dans ma vie, mon corps réagit comme s'il était prisonnier. Mais de quoi ?
Je respire bruyamment. J'ai chaud. Des courants électriques me traversent.
— Fffff... Soufflé-je de nouveau. Il faut que je prenne une douche.
Je saisis les deux côtés de ma chemise en défais le premier bouton. J'en fais de même avec les autres, puis la retire complètement. Mon reflet m'offre encore une vision des lignes qu'a écrites ma belle-fille. Elle souligne mes abdominaux. Chose que je ne parviens pas à comprendre. Je suis loin d'avoir un corps parfait, il me semble. J'ai des années derrière moi, et je dois dire que mon apparence n'est plus ce qu'elle était, lorsque j'étais à l'université notamment.
Je ne m'attarde pas sur la question. Je dépose ma chemise dans le bac à linge et en fais de même avec mon pantalon de costume, que je passe d'abord sous l'eau pour évacuer le plus de souillure possible. Une fois fait, je retire mes souliers, et mes sous-vêtements. Mon corps tremble, mais je n'ai pas froid. C'est étrange.
Je rentre dans la douche et allume l'eau. Une odeur de rose et de jasmin envahit encore la pièce, suite à la douche qu'Isadora a prise. Je l'imagine là, juste en face de moi, en train de se savonner doucement et de passer ses mains sur chaque infime partie de son anatomie parfaite.
— Je ne sais pas ce qui m'arrive... Songé-je ouvertement.
Je verse une noix de gel douche dans ma paume et la frotte contre l'autre. Une fois que le produit mousse bien, je passe mes mains sur mon estomac, avant de remonter lentement vers ma poitrine. Je sens mon cœur battre la chamade sous la pulpe de mes doigts.
— Putain...
Je n'en peux plus de toute cette pression qui s'accumule de plus en plus. Je ne vais pas pouvoir tenir bien longtemps. Je dois me soulager. Alors, sans, réfléchir, je descends une main le long de mon ventre, et saisis mon sexe tendu. Un nouveau soupir s'échappe de la gorge sans que je ne puisse le retenir.
Puis-je réellement faire ça ?
Oh, bien sûr, je me suis déjà touché. Je suis un homme qui aime le sexe solitaire presque autant que le coït, et je ne trouve rien de honteux là-dedans. Mais là, c'est différent. Là, lorsque je ferme les yeux, j'imagine ma belle-fille à genoux devant moi, en train de sucer mon membre.
Peu importe.
Je ne suis plus capable de me battre. L'excitation est trop forte et menace d'imploser. Alors, je resserre mes cinq doigts autour de mon sexe et le pompe férocement, en gardant une main étendue contre une des parois de la douche pour être plus stable.
— Oh, putain, c'est bon... Murmuré-je, comme si je m'adressais à elle.
J'imagine Isadora lécher mon gland, puis enfouir profondément mon pénis dans sa bouche jusqu'à la base, tout en se caressant, ses doigts parcourant ses lèvres et son clitoris avec délectation.
— Oh...
Je ne mets que peu de temps à éjaculer. Le jet se répand sur le sol tandis que je contracte les abdominaux pour ne pas hurler mon plaisir et réveiller les filles.
Putain, la précocité !
Je pouffe tout seul dans la douche en observant mon pénis couvert de semence, ainsi que les doigts qui entourent toujours mon sexe en train de redescendre.
Je passe alors le jet d'eau sur mon membre et ma main couverts de sperme, et laisse les preuves s'évanouir dans le conduit d'évacuation.
Ça craint.
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DADDY'S GIRL - TOME 1 - The Daddy
RomanceEN COURS DE CORRECTION !!! Isadora est sur le point d'avoir dix-huit ans. Malheureusement, peu avant son anniversaire, un drame se produit : son père, qu'elle aimait plus que tout au monde, décède des suites de son cancer. Isadora n'a d'autre choi...