CHAPITRE 36 - Isadora

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— Mmh... Tu parles italien... Soufflé-je difficilement.

Je m'éveille légèrement en entendant sa voix suave juste à côté de moi. Mon cœur se met à battre plus fort lorsque je me rends compte que ce n'est pas un rêve et qu'il est bien là, à mes côtés. Dans ma chambre. Sa paume sur ma joue.

— Je n'ai pas une tête d'italien ? Me demande-t-il, en pouffant presque silencieusement.

— Si... Maintenant que tu le dis...

— Tu sais, on pourrait croire que tu l'es, toi aussi, me fait-il remarquer.

— Ah ?

Il marque une courte pause, durant laquelle je soupire à maintes reprises, en me battant pour parvenir à ravaler ma salive de plus en plus épaisse.

— Les femmes du sud sont d'une beauté presque indécente... Tu en fais indéniablement partie, sono sicuro ! Annonce-t-il.

Son accent italien m'électrise. Lorsqu'il roule les R, sa voix me fait de l'œil. Je n'avais jamais spécialement fait attention à cet accent particulier chez d'autres personnes dans la rue, dans les bars, ou dans n'importe quel autre endroit pendant les vacances d'été qui font appel aux touristes du monde entier. Pourtant, ce soir, je ne peux m'empêcher d'imaginer sa langue vibrer sur mon clitoris comme elle vibre sur son palais.

Oh...

On me drague !

— Tu es vraiment là, John...? Tenté-je, au risque de paraître ridicule.

— Vérifie par toi-même.

J'ouvre enfin les yeux et fais face à ma chambre plongée dans le noir complet. Seuls les reflets de l'extérieur me font savoir qu'il est bien là. Je perçois sa silhouette grandiose près de moi et, surtout, ses éternels diamants sur son visage qui parviennent même à illuminer l'obscurité.

— Seigneur... Tu es vraiment là... Conclus-je en continuant de l'observer, alors même qu'il n'effectue pas le moindre mouvement.

— E non ti piace, stellina ? Me demande-t-il.

— Oh, je... Je ne parle pas italien, John... Avoué-je, un peu mal à l'aise.

— Ça ne te plaît pas ? Répète-t-il dans ma langue, en continuant de caresser doucement ma joue.

Bientôt, ses doigts vagabondent sur mon menton puis dévient sur ma nuque, juste en-dessous de mon lobe. Je manque de ronronner comme un chaton sous son contact.

— Ça dépend, John... Que comptes-tu faire...? Osé-je dans un soupir, en lui lançant un regard plein de malice, camouflé dans la nuit noire.

— Mmh... Je compte bien te faire passer une nuit de folie, stellina... Grogne-t-il.

J'entrouvre la bouche, mais avant que je n'ose rétorquer, comme s'il l'avait pressenti, John presse un doigt en travers de mes lèvres pour me faire taire.

— Ne dis plus rien, stellina...

L'atmosphère est électrique. Des décharges me parcourent de la tête au pied. J'ai si chaud d'un coup, qu'un filet de sueur moite dégringole le long de ma colonne vertébrale. Mon beau-père parcourt mes lèvres de la pulpe de son pouce et, rapidement, se penche dans ma direction et m'offre ses lèvres. Je viens à sa rencontre en me redressant dans mon lit, trop impatiente, et nos lèvres se rencontrent en secret. Il maintient mon visage, et je maintiens le sien. Je n'ai plus besoin d'oxygène, seulement de cette flambée presque irrespirable de testostérone qui explose dans ma bouche. Sa langue cherche la mienne, nos dents s'entrechoquent. Il mime encore cette pénétration avec son membre que j'aime tant. Et quelques secondes plus tard, lorsqu'il se détache de moi, je prends les devants. Je ne veux pas lui laisser le temps d'en placer une. Je bouillonne d'impatience.

DADDY'S GIRL - TOME 1 - The DaddyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant