DADDY'S GIRL - TOME 1 - The Daddy

CHAPITRE 51 - Constance

— ANH ! JOHN ! PUTAIN !

— T'aimes ça, chérie ?!

— OUIIII !!! OH, SEIGNEUR, CONTINUE !!!

— Putain, je ne pensais pas... Que... Tu aimerais à ce point.... Souffle mon mari.

Camouflée dans les toilettes du bas que personne n'utilise jamais, je perçois leurs cris. J'étais certaine qu'en rentrant il y a un peu moins de cinq minutes, je le surprendrais en flagrant délit d'adultère.

J'en étais certaine, merde !

Je ne suis pas dingue !

Toute ma vie tombe en morceaux. L'imaginer n'était que le commencement, que le début du forage de ce trou béant dans ma poitrine. Mais en en ayant une preuve formelle, je me sens chuter toujours plus profondément sans espoir de me raccrocher aux parois du gouffre qui m'aspire.

John s'en donne à coeur joie. Et cette petite salope a l'air d'aimer ça plus que de raison. Ses râles envahissent mes pauvres oreilles. Ça a l'air violent et passionné, tout ce qui n'existe plus depuis longtemps entre John et moi. J'en entends même la maison craquer sous les coups de butoir de mon mari en elle.

Putain, j'y crois pas...

Tout au fond de moi, je savais qu'un jour, ça arriverait. Je ne suis pas le genre de femme à me laisser prendre dix fois par jour, dans tous les sens, en me soumettant comme une bonne petite chienne. Alors, il a bien fallu que John aille chercher ailleurs pour trouver un cul à défoncer, sans que sa propriétaire ne hurle de douleur.

Non, il veut une soumise, pas une victime de viol conjugal.

Et merde !

L'espace d'un instant, je me dis que pour parfaire mon entrée, je ferais bien de monter les escaliers silencieusement, puis d'ouvrir la porte de ma chambre dans un fracas infernal pour les surprendre en plein coït, lui et sa petite pétasse. Mais je me retiens.

Je me garde la surprise pour plus tard.

Oui, car tôt ou tard, je saurai qui est la grosse pute qui m'a pris mon amour.

Celle qui est en train de me voler ma vie.

Une autre pensée traverse alors mon esprit : j'aurais dû venir plus tôt. Si je l'avais fait, j'aurais pu l'apercevoir. Et je n'aurais plus eu qu'à la chercher pour la retrouver et lui faire vivre un Enfer. Elle ne mérite que ça. J'ai plus d'un tour dans mon sac, je la retrouverai. Je le jure.

— PUTAIN !!! PLUS FORT !!!

Sa voix cristalline ressemble toujours à celle des anges malgré l'acte infâme qu'ils sont en train de commettre, mon cher mari et elle. Ma rage se décuple en imaginant une jeune femme, beaucoup plus dans la fleur de l'âge. Beaucoup plus vive et plus attirante. Avec plus de formes et plus d'amour à donner. C'est ce que son timbre doux m'inspire. Mais qu'elle ne se leurre pas, elle ne m'arrive même pas à la cheville. Personne n'aimera jamais John autant que moi. Et personne ne le complètera jamais aussi bien. Je me battrai pour le récupérer, quoi qu'il m'en coûte.

Tu n'as pas besoin d'elle, John.

Tu m'as, moi.

Je serais prête à passer l'éponge, à accepter que mon mari ait eu des gestes déplacés. Mais je dois le surprendre. Je dois à tout prix lui montrer que je ne suis pas une petite conne à manipuler sans vergogne.

J'ai vécu bien pire par le passé.

Je saurai encaisser.

Cet acte qu'ils sont en train de commettre est une abomination. Comment peut-elle aimer ça ? Comment peut-elle apprécier cette sensation de brûlure qui remonte dans tout le ventre et cette douleur des muscles qui se déchirent ? Je me masse ardemment les tempes l'espace de quelques minutes pour avoir les idées plus claires, puis je trouve enfin la réponse que je cherchais.