DADDY'S GIRL - TOME 1 - The Daddy

CHAPITRE 43 - John

TOC TOC TOC

J'approche lentement puis ouvre la porte avec appréhension. Je tombe, comme je m'y attendais, sur la fameuse Lyse. Elle ne m'avait pas manqué. Elle m'adresse un immense sourire libidineux qui me met directement mal à l'aise.

— Bonjour, beau gosse !!!

— Bonjour, Lyse. Toujours aussi respectueuse, à ce que je vois... Me plains-je ouvertement avec ironie.

— Moi, j'ai au moins respecté la chatte de ma pote !

— Pardon ?!

— Oh, ne faites pas l'innocent, beau-papa ! Je sais bien que vous avez baisé plus d'une fois, avoue-t-elle en pénétrant dans ma demeure.

Mon cœur accélère ses battements de manière drastique, et je me demande presque si je ne vais pas rendre l'âme d'une seconde à l'autre. Je ne pensais pas qu'Isadora lui en parlerait. Je croyais réellement qu'elle allait enfin se taire et me laisser en paix pour rejoindre son amie, mais tout à coup, Lyse brise le silence :

— Ne vous inquiétez pas, hein, je suis une tombe !

Si seulement tu étais dedans, oui...

Petite conne.

Je la laisse entrer, puis appelle Isadora pour qu'elle nous rejoigne au rez-de-chaussée. Je tiens à passer le moins de temps possible seul avec cette jeune femme. Elle rapplique aussitôt, ce qui m'évite une énième conversation sans queue ni tête avec sa meilleure amie. Je ne comprendrai jamais ces femmes intelligentes et sûres d'elles, qui prennent pour meilleure partenaire des femmes complètement niaises qui ne jurent que par le sexe et s'offrent à n'importe quel homme à tout bout de champ.

Je l'ai constaté plus d'une fois.

Quoi qu'il en soit, les deux jeunes femmes ont prévu de sortir pour la journée. Elles ont prévu de faire du shopping, puis d'aller au cinéma en milieu d'après-midi, ce qui me laissera largement le temps de profiter d'une belle journée en solitaire. J'ai gracieusement prêté ma carte bleue à la jeune femme. Elle a carte blanche. Je veux qu'elle se fasse plaisir avant d'aller à l'université, ce qui réduira considérablement son temps libre. Ainsi, lorsqu'elles s'apprêtent à partir, Isadora ne se gêne pas pour m'embrasser goulument en présence de son amie qui nous toise comme deux bêtes de foire. Isadora en arrive même à entrouvrir la bouche pour chercher ma langue, mais je la lui refuse, trop gêné. Si je pensais réellement que notre relation resterait un secret, c'est râté.

— Eh, ma chérie ! Laisse-en un peu pour demain ! Râle l'autre harpie au bout de quelques secondes.

— Roh, ça va ! On y va ! Rétorque Isadora avant de s'éloigner de moi.

Elle fait quelques pas en arrière en continuant de me faire face. Sa main éprouve une difficulté certaine à relâcher la mienne et, lorsque seuls nos index se touchent encore, elle murmure en figeant ses prunelles profondes dans les miennes :

— Je t'aime, John.

— E ti amo anche, amore mio.

Elle m'envoie un baiser de loin d'un geste de la main avant d'attraper son sac à main au sol, puis les deux femmes prennent congé. Juste avant que ma belle-fille ne referme la porte, Lyse en profite une énième fois :

— Bonne journée, beau gosse ! Ne profitez pas de votre solitude pour vous astiquer en pensant à ma meilleure pote !

— Mmh mmh, j'y penserai...

Que suis-je censé dire d'autre ?

Isadora pouffe en obstruant sa bouche d'une main, puis me laisse seul. Je plonge les mains dans mes poches, puis soupire profondément lorsque j'entends le moteur du taxi qui redémarre à l'entrée de la propriété.