DADDY'S GIRL - TOME 1 - The Daddy

CHAPITRE 46 - John

S'il y a une chose que je sais, c'est que tout bonheur a une fin.

Tranquillement assis sur un transat dans le salon de jardin à regarder les vagues légères de l'eau de ma piscine, je pensais réellement pouvoir profiter de ma fin d'après-midi tranquillement être dérangé par qui que ce soit. Isadora est sortie avec Lyse. Je ne sais pas à quelle heure elles comptent rentrer. D'ailleurs, nous avons invité cette dernière à dîner, ce soir.

Pourvu que tout se passe bien.

Et que personne ne fasse de gaffe.

Lyse est un sacré personnage. Dès notre première rencontre, elle ne s'est pas cachée et m'a communiqué son point de vue sur mon apparence. Je la trouvais douteuse. Mais le simple fait de savoir qu'elle est au courant pour Isadora et moi me rend réellement mal à l'aise en tout point.

C'était censé être notre secret, putain.

C'était moins une, ce matin. Je me suis laissé aller à la tentation, et nous avons bien failli nous faire surprendre. Même avec toute la volonté du monde, j'ai été incapable de combattre mes pulsions. Elles me dévastent à chaque instant. J'ai parfois l'impression que malgré la réalisation de mes fantasmes, mes besoins et mes envies ne se calment jamais. Le brasier qui brûle en moi ne parvient jamais à être éteint par n'importe quelle eau. D'autant plus qu'Isadora m'a sorti le grand jeu. Je commence d'ailleurs à me demander s'il n'y aurait pas du Lyse, là dessous. Je n'imagine pas la jeune femme prendre seule la décision de me faire du pied pendant un repas de famille, et ensuite, de débarquer dans ma chambre sans le moindre scrupule pour pratiquer une fellation sur moi.

Sinon, je me demande quelle mouche l'a piquée.

Quoi qu'il en soit, c'est terminé, maintenant.

Je ne céderai plus aux caprices de ma belle-fille lorsque j'estime que la situation est trop risquée. Il faudra bien que je parvienne à me contrôler. J'ai tout de même quarante-cinq ans. Et c'est moi l'adulte. Comme je le lui ai bien dit, nous devons être responsables. Une seule bêtise, un seul oubli, un seul écart, et nous ruinerons nos vies respectives, qui sont déjà bien assez complexes à mon goût.

Je parviens tant bien que mal à me contrôler depuis quelque temps. Je ne peux pas me laisser aller sous prétexte qu'Isadora est une belle jeune femme bouillonnante d'hormones.

Cela dit, pour l'instant, je ne préfère pas y repenser. Je profite de ma tranquillité sous le soleil éclatant. Je suis totalement seul, loin des ennuis du quotidien. J'inspire alors une bonne bouffée d'air en remplissant mes poumons le plus possible, puis expire lentement pour laisser s'échapper dans les airs toutes les pensées malsaines qui gangrènent mon esprit.

— La paix intérieure... Marmonné-je dans ma barbe en fermant les yeux.

— John ? M'interpelle une voix lointaine.

Oh, mais c'est pas vrai...

Je ne souhaite pas lui accorder la moindre attention. Ça n'est pas le moment. Je suis juste en train de me relaxer en évitant de penser à ces deux femmes qui me tournent autour et qui, malheureusement, sont de la même famille.

J'ai vraiment fait de la merde, cette fois.

— La sérénité...

— Eh, John, t'es où ?!

— Ouais... Le bonheur... Absolu... Soufflé-je.

— JOHN !!!!!!!!!!! Hurle la voix beaucoup plus proche et plus fort.

Visiblement, Dieu n'est pas d'accord avec mon besoin de me reposer.

La paix, c'est trop demandé ?