CHAPITRE 14 - John

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Deux jours se sont écoulés, et tout est encore brisé entre Isadora et sa mère. Je ne peux pas faire grand chose, à part tempérer les deux femmes, qui sont aussi difficiles l'une que l'autre à canaliser.

C'est dans ces moments-là que je plains tous ces pères de famille qui ont une ou plusieurs filles à la maison, en plus de leur femme. Ce sont des sur-humains. Ni plus, ni moins.

Franchement, si on m'avait dit que je deviendrais père comme ça, du jour au lendemain...

Je ne suis pas doué pour ça. Je n'ai pas cet instinct que certains développent naturellement.

Qu'importe. Il se fait tard. Je décide d'enfin laisser tomber mon bouquin sur la table basse, puis je monte à l'étage rejoindre ma femme. Je regarde aux alentours à maintes reprises comme si je n'étais plus chez moi. Je me sens complètement déconnecté de l'instant présent. Il faut que je reprenne le contrôle de ma vie coûte que coûte. Depuis mon plus jeune âge, on m'a toujours appris à être responsable, réfléchir, puis prendre les bonnes décisions. Ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer. J'en fais le serment.

Je continue de grimper les marches une à une, puis lorsque j'arrive dans la chambre, Constance est devant sa coiffeuse, en train de se crémer le visage et le cou. Elle a toujours été coquette et j'aime la regarder prendre soin d'elle. Malgré son âge, cette femme reste d'une beauté sans pareille.

J'approche lentement et me place juste derrière elle. Je courbe l'échine et passe mes bras autour de sa taille pour l'étreindre.

— Mmh... Chéri... Murmure-t-elle.

— Je n'ai pas été très tendre avec toi, ces temps-ci... Avoué-je.

— T'en fais pas, John... C'est un gros changement pour toi... D'avoir Isadora...

À l'entente de son nom, je clos les paupières et plonge mon visage dans le creux de son cou.

Cela fait longtemps que je n'ai pas accordé de l'attention à ma femme. La situation a beau être complexe, je dois tout de même assumer mon rôle de mari.

— Je n'ai pas été correcte non plus, John... J'aurais dû te prévenir que j'avais une fille... Et ce, dès notre rencontre.

— N'en parlons plus, chérie.

Tandis qu'elle penche la tête en arrière pour reposer son crâne contre mon torse et se délester de ce poids qui pèse sur ses épaules depuis tant d'années, je dépose un baiser sur la peau fine de son cou. Un parfum de citron et de bergamote envahit mes narines. C'est sa crème de nuit. Je continue de l'embrasser et, bientôt, sors ma langue chaude et effleure son lobe. Constance se cambre sur son siège et je vois sa poitrine onduler plus rapidement sous sa nuisette. Je clos à nouveau les paupières et continue ce que je suis en train de faire, avant de mordiller sa peau et de créer un amas de frissons sur ses bras.

—Oh... Gémit-elle.

À l'appel vorace de son corps, je descends une main entre ses cuisses, qu'elle écarte automatiquement pour me laisser le champ libre. Je plonge alors dans son string et atteins directement son vagin, dans lequel je plonge mon majeur et mon annulaire. Elle mouille déjà. En réaction à mon geste, elle passe une main sur ma nuque.

— T'aimes ça, chérie ?

— Oh, oui... Continue, mon amour... Me supplie-t-elle.

— Reste silencieuse, Constance, lui demandé-je.

Elle se pince les lèvres. J'accélère le mouvement. Ses plis s'étirent peu à peu sous la pression de mes doigts puis se contractent de nouveau. Son excitation grandit à mesure que je la pénètre de plus en plus profondément, avec des gestes lents et fluides.

DADDY'S GIRL - TOME 1 - The DaddyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant