Il est bientôt seize heures.
Je suis tranquillement allongée dans mon grand lit, seule. John est parti travailler un peu avant midi pour ne pas se faire surprendre par sa femme, qui comme d'habitude, s'est rendue chez le coiffeur.
— C'est quand même une femme étrange... Songé-je à voix haute.
Ma mère a une chevelure parfaite. Cependant, elle continue d'aller chez le coiffeur très régulièrement pour se faire shampouiner, masser le crâne, et passer des soins tous plus onéreux les uns que les autres.
La vie de bourgeoise.
Ou plutôt la vie de michto !!!
Cette femme vit littéralement de l'argent de son mari. C'est à se demander si elle l'aime réellement. Je pense qu'au fond, c'est le cas. Je n'aime simplement pas me l'avouer. Ce qui est certain, c'est qu'elle est heureuse qu'il soit riche. Évidemment qu'elle n'aurait pas été heureuse avec mon père, qui ne possédait pas deux sous et qui, contrairement à John qui change de costume chaque jour, avait les ongles crasseux et les mains calleuses.
Je clos les paupières et me glisse lentement sous les couvertures en attendant que mon amie Lyse me rende visite, aux alentours de seize heures trente. Une fois bien camouflée par les différentes couches de tissus, je pousse un profond soupir en tentant d'éloigner toute pensée qui impliquerait ma mère. Cela me met de mauvaise humeur et je tiens à bien être en forme lorsque je recevrai mon amie, à laquelle je dois toucher deux mots.
Le temps a passé, ma chère Lyse...
Je n'ai rien oublié pour autant.
Je tourne la tête en direction de la fenêtre, qui m'offre une vue imprenable sur la campagne. Ce panorama ne change pas. C'est moi qui ai changé, depuis mon arrivée. Je m'étais jurée de ne pas m'attacher à ces personnes. Et même si cela a fonctionné pour Constance, je ne pourrais, en revanche, plus vivre sans John. Il a comblé ce trou béant au fond de ma poitrine et l'a rempli de diamants. Il a illuminé ma vie de la plus douce des façons et maintenant, il possède entre ses mains une partie de mon âme, qu'il pourrait briser en mille morceaux sur-le-champ s'il le désirait.
Je ne pensais pas que les sentiments amoureux pouvaient être aussi forts, et se développer en si peu de temps.
— Mon amour... Murmuré-je.
En pensant à John, je déboutonne délicatement l'unique bouton de mon short en jean et sépare les deux extrémités de la fermeture. Puis, je plonge directement la main sans ma culotte pour atteindre ma vulve. Une image de l'homme que j'aime dans la salle de bain, plus tôt, me traverse l'esprit. Je le revois me prendre sur le plan de toilette.
Tout a changé.
Il n'était plus le même. Et malgré le choc et la douleur, j'ai aimé ce moment. Oui, j'ai aimé le voir faire tomber les barrières de son âme pour me dévoiler qui il était réellement. Alors, me sentant tomber toujours plus amoureuse de lui, je clos les paupières et tente de me souvenir du moindre détail.
— Putain, Isadora !
— Oh, oui, John ! Oui ! Hurlé-je.
Il me prend violemment en agrippant fermement mes hanches, comme si j'étais sa propriété. Il me pilonne comme un forcené en cognant contre mes parois internes. J'ai encore mal, suite à ma première fois, mais j'aime sa vigueur. J'aime sa violence. J'aime ce déferlement de passion qui me brûle la peau. Je me laisse glisser dans les méandres de mon esprit.
Je caresse ma poitrine de ma main libre, et cela m'excite beaucoup malgré le tissu de ma robe à fleurs.
— Mmh... Gémis-je, seule dans ma chambre.
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DADDY'S GIRL - TOME 1 - The Daddy
RomansaEN COURS DE CORRECTION !!! Isadora est sur le point d'avoir dix-huit ans. Malheureusement, peu avant son anniversaire, un drame se produit : son père, qu'elle aimait plus que tout au monde, décède des suites de son cancer. Isadora n'a d'autre choi...