DADDY'S GIRL - TOME 1 - The Daddy

CHAPITRE 6 - John

Eh bien...

C'était pas de tout repos.

Je me doutais bien qu'Isadora et Constance ne seraient pas les meilleures amies du monde. Du moins au début. Or, je ne pensais pas que la jeune femme irait jusqu'à provoquer sa mère délibérément. Non, je l'imaginais plutôt rester silencieuse, sans décrocher le moindre mot à table.

Finalement, j'ai bien cerné sa personnalité : c'est une guerrière.

Ce qui me ravit, ce soir, c'est qu'elle a apprécié le repas que je lui ai concocté. Et même si, d'ordinaire, je déteste cuisiner, j'ai éprouvé une réelle satisfaction à la voir goûter mon plat mijoté. Je l'ai fixée tout du long, pendant qu'elle dégustait son assiette avec avidité, sans dire un seul mot.

J'aurais pu tomber bien pire, en terme de belle-fille.

Je soupire, laissant l'eau couler sur les moindres recoins de mon corps en soufflant lentement. C'est mon moyen de me détendre. Vider tout l'air de mes poumons, et inspirer profondément. Puis recommencer, pendant de longues minutes. De toute manière, je suis riche. Je n'ai pas besoin de réguler ma consommation d'eau.

Les bulles de savon et la buée opaque envahissent la cabine de douche, tandis que je passe mes mains de part et d'autre de mon cou pour étirer ma nuque tendue. Je balance la tête de droite à gauche, puis d'avant en arrière. Je sens mes os craquer sous la pression. Pendant ce temps, les gouttelettes de cette cascade passent sur les joues, pour enfin effleurer ma nuque doucement. Une étreinte, légère comme une plume.

Bientôt, je place du savon dans le creux de ma main, puis l'étale sur ma poitrine en des mouvements circulaires. C'est alors que je descends pour nettoyer la peau tendue de mon ventre et, sans que je ne m'y attende, un sentiment nouveau s'empare de mon corps. Mon cœur bat un peu plus fort, et mon souffle s'accélère. Comme je suis le genre d'homme à profiter de chaque seconde que la vie a à m'offrir, je continue le chemin jusqu'à mon entrejambe et savonne mon sexe, en le prenant entre mes doigts. Les deux ou trois mouvements de va-et-vient sur celui-ci éveillent davantage mes ardeurs.

Je ne sais pas ce qui m'excite à ce point mais, en tout cas, ça fonctionne. Alors, je me laisse aller : je branle mon membre un peu plus vite, en balançant la tête en arrière et en fermant les paupières pour profiter pleinement de ce moment en solitaire, tout en collant mon autre main contre une des parois de douche.

Putain...

Mon sexe tressaute, et un amas de sang se loge jusqu'à mon gland. Elle grossit encore sous mes caresses vigoureuses.

— Oh... Gémis-je en accélérant encore.

Je sens que je suis sur le point de jouir. Déjà. Alors, je me pince les lèvres et contracte les abdominaux, juste histoire de ne pas réveiller tout le voisinage. Et elle.

Soudain, sans que je ne m'y attende, la porte s'ouvre sur ma femme, qui baisse les yeux avec un air de chien battu.

Oh, merde.

Je lâche immédiatement mon membre qui pend dans le vide et fais comme si de rien n'était. Certainement son visage est-il dû à cette soirée mouvementée. Oui, elle ne s'attendait pas à cette réaction de la part de sa fille.

D'ailleurs, il faudrait que je pense à verrouiller la porte, maintenant.

Et si c'était Isadora qui entrait sans faire attention ?

Je serais dans de beaux draps, tiens.

— Chéri... Je vais me coucher.

— D'accord, mon cœur. Je finis de me laver et j'arrive.