Chapitre 12

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Stone -


Evil me retourne la tête juste avec une photo. Ces joues rouges et cet air gêné me font regretter de ne pas être à Dallas pour lui montrer à quel point j'ai envie de lui. On s'échange plusieurs messages alors que je regarde Death et Beast discuter sur la scène du crime. Le sang de Phantom tache le sol et me fou dans une colère monstre. Mais il n'y a rien ici. À part le moyen de trouver d'où le tireur a agit. Et la balle qui s'est écrasée dans le mur après avoir prit la vie d'un de nos gamins. Je l'empoche, assez ravi que la police ne l'ai pas trouvée. Quoique je doute qu'ils aient cherchés beaucoup. Un Evil Eater qui perd la vie ? C'est tout bénef pour eux. Un criminel de moins. Ils vont « enquêter » pour rassurer les gens, classer l'affaire « sans suite » et se frotter discrètement les mains en jubilant. Comme d'habitude. Le message suivant d'Evil me dit qu'Émilie lui a expliquer qu'elle en a parlée à ses frères et qu'ils aimeraient savoir s'ils peuvent en discuter avec leur oncle. Je ne suis pas trop pour prévenir De Luca. En échangeant avec Evil d'un côté et Death et Beast de l'autre, Forest restant muet et en retrait, je fini par accepter. Les Italiens pourraient avoir entendu des choses. Ou avoir des contacts dont ce serait le cas. Je n'apprécie cependant pas trop la façon dont la petite femme de Death se mêle de nos affaires. Elle pourrait s'attirer des ennuis un jour. Ou nous créer des problèmes.

– N'importe quoi. Grogne Death alors qu'on se rend dans l'immeuble d'où provient certainement le tir.

– Pardon ?

– Émilie ne réfléchie pas comme nous. Ce qui veut dire qu'elle voit nos problèmes sous un angle différent. Donc elle voit des solutions qui peuvent nous échapper. Elle est intelligente, elle ne fera rien qui la mettrait en danger. Ou qui nuerait au Club. Elle nous aime trop pour ça.

– Je n'en suis pas convaincu pour l'instant. Je reste le VP de ce Club. Et j'aimerais vraiment que tu arrêtes de lui parler de nos affaires.

– J'en parle pas. Jamais. J'suis pas con non plus. Tout ce qu'elle ignore la protège si jamais les flics décidaient de lui parler. Mais elle était là quand on a apprit pour Phantom. C'est tout. On ne se concentrerait pas plutôt sur son meurtrier ?

– Certes. Dis-je entre mes dents.

Il a raison sur un point, concentrons nous un peu plus. Cette situation pourrait vite partir en sucette. On ne sait pas qui a fait ça, pourquoi il a fait ça ni s'il va recommencer. Et je n'ai pas envie qu'il recommence. Donc on doit s'y mettre et bien. En fouillant un peu les étages les plus susceptibles d'avoir hébergés le tireur, on ne trouve rien de particulier. Dans le dernier, par contre, on déniche quelques indices. Pas de douille donc le type l'a ramassée avant de filer. Mais on est au bon endroit. Il y a un trou dans une fenêtre, un emballage de bonbon vide et des traces sur le sol. Rien d'autre. On a affaire à un pro, ou du moins à un type doué. Il n'a laissé aucune preuve concrète, aucun truc avec son ADN dessus. J'empoche l'emballage pour voir si Mercy ne trouverait pas des empreintes, même si je pense que notre homme a mit des gants. On n'a rien. Que dalle. Ça me rend fou. Je shoote dans un truc informe sur le sol. L'objet décolle et part cogner d'autres machins un peu plus loin. Les regards se tournent vers moi avant de reprendre leur inspection du sol. Finalement, c'est Forest qui trouve quelque chose. Il revient avec un morceau de bâche et de scotch sur lequel est collé des fibres.

– On dirait des cheveux. Je ne sais pas si c'est à notre type mais j'ai trouvé ça sur le chemin qui mène à l'échelle de secours. J'ai failli y laisser quelques mèches moi aussi, ça pendait d'une bâche au plafond.

– Bien joué Forest ! Lancé-je. On va ramener de truc à Mercy. Avec un peu de chance il saura quoi en faire.

– OK.

Evil Eater - T2 - Bunny - À l'aube de nos vies.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant