Evil Eater - T2 - Bunny - À l'aube de nos vies.

Chapitre 19

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Je n'arrive pas à atteindre la cible que je vise. Elle se déplace sans cesse, comme si elle savait que je la traque. Mon plan commence a s'effriter et ça ne me plaît pas. L'annonce passée par quelqu'un pour buter chacun de ces connards de Evil Eater ne semble pas marcher non plus. Seul l'un d'entre eux est mort. Et un gosse. Ça ne changera rien à la dynamique des bikers. Sauf à attiser leur soif de vengeance. Avec un grognement, je me dis que je vais devoir trouver un autre moyen de les faire plier et de les éliminer. Le type qui m'a approché il y a peu, semble avoir quelques idées intéressantes. Reste à savoir si elle est capable de les mettre en application, et d'obtenir des résultats. Je veux ma putain de vengeance ! Il le mérite. Il me l'a prit alors je vais lui prendre ce qui lui est le plus cher. Une vie pour une vie. Énervé, j'entre dans un bâtiment somme toute banal. L'entrée est basique, neutre, comprenant un lavage automatique. Il y a quelques personnes dedans qui attendent que leur linge soit propre. Je les ignore et pousse une porte dans le fond, marqué d'un « Personnel uniquement » destiné surtout à chasser les intrus. Derrière, on trouve un couloir étroit gardé par un homme à l'allure patibulaire et qui se termine par une porte. Il me détaille, je le fixe. Il fini par s'écarter de mon chemin.

Je continu dans le couloir jusqu'à la deuxième porte. Je toque une fois avant de tourner la poignée et d'entrer. De l'autre coté se trouve une grande salle qui part sur la gauche. Il y a plusieurs canapés où l'on peut boire et se divertir avec d'agréables et jeunes hôtesses. Juste à côté de la porte du couloir, une autre donne sur un escalier, lui même donnant sur un autre couloir avec des chambres dans lesquelles on peut jouer avec les hôtesses. Le long d'un mur se trouve un bar tenue par trois barmaids en petite tenue. Dans le fond, une dernière porte donne sur un salon privé. C'est que je me rend. J'ignore les femmes qui tente de m'aguicher. Je cogne la porte et entre quand on me l'ouvre. Plusieurs hommes en costume boivent tranquillement, installé sur de grands fauteuils en cuir noir disposé en cercle autour d'une table en bois clair sur laquelle une femme nue est allongée, le corps recouvert de petites bouchées, un casque anti-bruit sur les oreilles et un bandeau occultant sur les yeux. Dans un coin, un bureau et une chaise. Quelques étagères sur les murs sans fenêtres. Un lustre élégant est le seul faiseur de lumière. Les hommes me saluent, puis l'un d'eux me fait signe de m'installer. Je les observe un instant. Aucun de ces types n'est d'Austin, j'en mettrais ma main au feu. Principalement parce que les grandes puissantes de la ville ont des alliances, ou à tout le moins, des ententes avec le Club que je veux détruire. Austin vit sur un équilibre des forces en présence. Chaque groupe aillant son marché propre et ses quartiers définis. Il n'y a que peu de conflits entre eux, et les rares problèmes sont rapidement résolut. Un sacré syndicat du crime. Mais tout ça va changer. Si les Evil Eater tombent, surtout le Chapitre d'Austin, la balance sera tordue. Et une place de choix se libérera. Ma place. Le début de mon règne sur cette ville. Je m'en frotte les mains d'avance. Ma revanche approche à grands pas.

– Bien. Maintenant que tout le monde est là, nous allons pouvoir commencer. Annonce l'instigateur de cette rencontre et, accessoirement, l'homme qui m'a approché. Démarrons cette réunion sur comment détruire les Evil Eater. Des suggestions ?

J'ai hâte de voir ce qu'il sortira de cette réunion. Très hâte.

Bunny -

J'ai mal à la tête. Très mal à la tête. C'est comme si elle était comprimée dans un étau d'acier. J'ai la nausée et une sale impression de décalage. J'ouvre lentement les yeux. Je me trouve dans un endroit inconnu. Tout est blanc cassé. Un bip régulier agresse mes oreilles autant que la lumière des plafonniers me blessent les yeux. Je tente de les couvrir d'une main mais je suis dans l'incapacité de les bouger vraiment. En tournant mollement la tête vers mes bras, je remarque un tas de fils qui sont plantés dans le dos de mes mains. C'est quoi ce bordel ? Je grogne et ça me fait mal à la gorge. Elle est aussi sèche qu'un désert. Mais où je suis putain ? Je tente de me remémorer les derniers événements mais c'est le vide dans mon cerveau. Je n'arrive pas à rassembler le moindre souvenir. Mon cœur s'emballe dangereusement et le bip qui m'accompagne depuis mon réveil s'excite lui aussi. Presque aussitôt, un homme en blouse bleu entre dans la pièce. Il s'approche de moi et regarde deux trois trucs avant de concentrer son attention sur moi.