Evil Eater - T2 - Bunny - À l'aube de nos vies.

Chapitre 21

Death -

Bunny est réveillé. Bunny va bien. Ce gros con de Bunny s'est déjà barré de l'hôpital. Il arrose le groupe de messagerie d'insultes envers Music. Cet idiot de Music qui apparemment couche avec la p'tite sœur de Bunny. Soit le gosse a des couilles énormes, soit il n'a aucune idée de la tempête Bunnyesque qui va lui tomber sur le coin de la tronche. J'en frisonne de plaisir rien que d'y penser. Mais ce n'est pas le moment de penser à ça. Le connard qui a buté Phantom a tenté une nouvelle fois de descendre un de nos hommes. Razor a eu chaud au cul, et à la tête surtout. Il ne doit sa vie qu'à un putain de coup de chance. Un bus est passé pratiquement au même moment, donc la balle qui devait lui trouer le crâne a en faite fini dans un civil. L'homme n'a pas eu de bol. Razor s'est aussitôt mit à couvert et nous a appelé. Earth, Swift et leur pote Truck s'y sont rendu rapidement avec Mercy et Shadow. Les geeks scannent la vidéosurveillance de la ville dans l'espoir de trouver quelque chose. Mais le plus gros soucis c'est la mort du passager du bus. Elle attire l'attention de la police qui se fait bien plus présente. Mute a vu avec l'homme pour qui il bossait quand il était policier pour expliquer plus ou moins la situation. Surtout dire que ce N'EST PAS de notre faute. Pour une fois qu'on est les victimes. Putain ce mot m'arrache la gueule. Ça commence à me gonfler de n'avoir aucunes infos ni aucun type a tabasser. Je veux cogner quelqu'un jusqu'à son dernier souffle par les dieux. Donc je me défoule sur un sac de sable qu'on a rafistolé des centaine de fois. Y'a plus de scotch que de tissu sur le pauvre truc. Le fracasser me fait un peu de bien, pas beaucoup cela dit. Quand je vais mettre la main sur ce type, il va comprendre la signification du mot douleur, je le jure. Je déteste le fais d'être à des heures de mon Émilie. Ça me fou les nerfs en pelote. Un coup sec à la porte de la salle de sport me fait tourner la tête. J'arrête le sac qui se balance avec force d'une main et fixe les frangins d'Émilie. Les jumeaux sourient comme s'ils avaient gagné le putain de Graal. Ils sont parfois fichtrement timbrés. Je m'avance vers eux tout en déroulant les bandes qui sont autour de mes doigts pour les protéger.

– Comment va ? Demande Aurélien.

– On fait allez. Grondé-je.

– Et Émilie ? Fait Adrien.

– Elle va bien.

– Tant bien. J'aimerais bien la voir vite. Lâche le premier.

– Va à Dallas.

– Ou ramène la ici. Dit Adrien.

– Z'êtes venu me casser les couilles avec Émilie ou vous avez une autre raison de traîner dans mon Club ? Grincé-je.

– Un peu des deux probablement. Sourit Adrien. Y'a des gens sympa à emmerder ici.

– Connard.

– Je sais.

Putain, ils ont de la chance d'être les meilleurs amis de ma nana, sinon ... Je bouscule le plus proche de la porte en sortant, ignorant son grognement et leurs pas dans mon dos. Je rejoins la cuisine. Dans le salon, Tides et Blast, les anciens nomades, sont en train de l'empoigner par le col de leur T-shirt et de se fracasser la tronche.Comet est juché sur un tabouret du bar et observe la scène, fumant une de ses clopes bizarre où il n'y a que des plantes, pas de tabac ou de drogue. Il sent la menthe et le citron à chaque fois. Il a arrêté la clope standard au profit de ce truc qu'il peut fumer n'importe où. C'n'est pas mauvais son truc, et c'n'est pas néfaste pour Milie donc c'est cool. Il me fait signe avec sa main où il manque des doigts. J'inspire un bon coup et fais deux pas en avant.

– Il se passe quoi ici putain de bordel de merde ! Lancé-je d'une voix glaçante qui fige tout le monde.

Les regards se tournent vers moi. Les deux ex-nomades se lâchent et reculent de deux pas. Je croise les bras sur mon torse, surtout pour me retenir de les frapper.