Chapitre 30 *

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Sang - trucs dégueux, tout ça tout ça. ^^



Bunny -


Un combat. Mon sang bouillonne. Je suis chaud comme un incendie ! Même si, je l'avoue, je ne suis pas au top niveau de ma condition physique. Et que je risque gros. Mais j'ai la patate. Une énergie de malade qui fait vibrer mes veines. Debout sur le ring, j'étire mes muscles pour les préparer à l'effort. Death monte me rejoindre. Je le fixe, il me fixe. Il attrape mon cou et pose son front sur le miens, les yeux fermés. Je souris.

Je vais l'éclater. Lui murmuré-je.

T'as plutôt intérêt. Ne meurs pas.

Jamais. J'ai trop à perdre maintenant.

Humm.

Je t'aime mon frère. Soufflé-je.

Je t'aime aussi.

Sur ces mots, Death redescend, vite remplacé par mon adversaire, Béhémoth et son sourire de fils de pute. Il a l'air tellement sûr de me vaincre. Tellement certain que ma tumeur et mon opération m'ont détruit. Tellement supérieur. Rira bien qui rira le dernier. Je me suis entraîné avec le connard le plus coriace que la Russie nous est créée. Par tous les temps, dans toutes les situations, même avec quarante de fièvre putain ! Même avec dix kilos en moins, l'air maladif et maigre, mes muscles ont moins fondu qu'ils n'en ont l'air. Du moins, j'espère. J'ai déjà allongé des mecs avec plus l'alcool que de sang dans les veines. Ça ne doit pas être tant différent que ça. De plus, la rage et l'adrénaline compenseront très bien le manque de puissance que ma maladie m'a prise. Ce connard est responsable de la mort d'un frère, un gosse, et des pleurs d'une mère qui à dû enterrer son fils. Et il en a après Evil merde ! Je suis largement prêt à donner ma vie si c'est pour mon Président. Mon deuxième père. Oui, pour lui, mourir ce n'est pas grand chose. Même si je sais pertinemment que Death ira me chercher aux Enfers pour me buter une nouvelle fois si je passe l'arme à gauche. Pas trop envie. De Luca se propose pour lancer le combat. Dans ceux de ce genre, c'est pratique mais il n'y a pas besoin d'arbitre. On s'en fou, l'autre est raide mort à la fin. La seule chose que je dois garder à l'esprit, c'est que Béhémoth veut gagner, et qu'il risque de me faire des coups de putes pour y arriver. J'inspire un bon coup et me vide la tête. Je serre les poings, plis légèrement les coudes et les genoux, à la fois solide et léger sur mes pieds. Prêt.en face de moi, Béhémoth prend une pose similaire. À son seul maintient, je devine un combattant qui en a vu passer. Ça promet d'être intéressant.

De Luca lance le début du combat. Aussitôt, Béhémoth me saute dessus et me force à me protéger de ses coups, à parer ses attaques et à esquiver ses assauts. Le bâtard cogne comme un putain de sourd. Un de ses coups de pieds m'atteint aux côtes et je le sens passer. Les dents serrées, j'encaisse. Je le laisse me frapper, m'assaillir. Je lui laisse la main, croire que je n'ai que de la gueule, que je ne peux pas l'affronter. J'utilise toutes mes techniques d'esquives, tous les mouvements qui fond en sorte que les attaques ne soit pas aussi dévastatrices qu'il n'y parait. Je le leurre, le laisse se fatiguer en usant le moins d'énergie possible. Je ne suis pas Death, je n'ai pas son explosivité et son endurance de malade. Mais j'ai un cerveau, je connais mon corps et ses limites. Je dérouille pas mal malgré tout. Puis, dans une ouverture, je place ma parade. Mon poing viens percuter le plexus solaire de Béhémoth et le fait reculer, la respiration coupée. J'en profite pour cogner de nouveau. Nez, aine, ventre. Je choisis des endroit qui font mal, qui immobilisent. Mon pied s'abat sur sa rotule gauche et le force à ployer. Béhémoth lâche un cri quand son genou s'écroule sous lui. La respiration en feu, je lui colle un coup de tibia dans le crâne, l'envoyant au sol. Il a la tête dure le con, j'ai mal. Béhémoth roule sur lui même quand je vais pour lui écraser la mâchoire d'un mouvement du talon. Mon pied tape le sol durement tandis que mon adversaire se redresse. Je grimace, un peu essoufflé. Béhémoth sourit et se jette sur moi. Je ne vais pas assez vite pour l'esquiver. Nos corps entrent en contact et on s'écroule tous les deux. Dans mes oreilles, les hurlements et les encouragements de mes frères ne sont plus qu'un bourdonnement lointain alors que je cherche à reprendre mon souffle. Je n'en ai pas le temps. Béhémoth place ses mains autour de ma gorge et serre tout ce qu'il peut. Je gronde et rut. Mes doigts s'enfoncent dans les tendons de ses poignets pour le faire lâcher mais le bougre est tenace.

Evil Eater - T2 - Bunny - À l'aube de nos vies.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant