Evil Eater - T2 - Bunny - À l'aube de nos vies.

Chapitre 28

Béhémoth -

Une lettre. Ce connard d'Evil m'a envoyé une lettre. Avec une adresse et une date. Un rendez-vous. Il fait quoi là ? Il s'imagine quoi bordel ! Je hurle presque de rire tellement je trouve ça totalement tiré par les cheveux et con. Une putain de lettre quoi ! Comme si on était encore au siècle dernier. Il ne connaît pas la technologie lui ? Le culot de cet homme. L'arrogance. Mais vous savez quoi ? OK. Je vais m'y rendre. Je vais y allez, et voir ce qu'il veut. Il s'offre sur un plateau d'argent ? D'accord. Alors je vais le cueillir. S'il veut me faciliter la tache, soit, je ne vais pas dire non. Ça m'arrange. Pas besoin de réfléchir encore plus pour trouver un moyen de l'attirer hors de son Club. Et une fois que j'aurais mis la main sur Evil, attraper Stone sera du gâteau. Ils veulent me voir, me tendre un piège probablement ? D'accord. Ils ne vont pas être déçut du voyage c'est moi qui vous le dit.

Bunny -

Il se passe quelque chose au Club. Quelque chose de gros. Très gros. Je le sens. Death est sur des charbons ardents depuis peu. Il bout littéralement. Sa copine se ronge les sangs. Stone est a deux doigts du pétages de plombs en règle. Evil surfe sur une vague dont tous ignorons la force. Plusieurs frères d'autres Chapitres arrivent tous les jours, ce qui ne m'annonce rien de bon. J'ai beau être à moitié mort, je ne laisserais pas des types vu deux minutes dans ma putain de vie tenter quoi que ce soit avec MA nana, ou ma sœur. Bon pour Dawn, je sais que je peux compter sur Music. Autant qu'il serve à quelque chose. Mais putain, par tous les dieux qui ont un jour existé, je donnerais cher pour être mit dans la confidence de ce qui se prépare. Ce n'est pas juste ! Je sens qu'un truc énorme arrive et je ne suis même pas prêt. Point positif dans toute cette merde, mes scanners sont revenus nickel. Zéro trace de tumeur. Cicatrisation au top. On va devoir recommencer les examens dans un mois, mais le médecin pense que la chimio post opération n'est pas utile. Ou alors, juste quelques séances de « sûreté ». Je suis rassuré, même si je tente de le cacher un max. Je dois avouer que j'ai fondu en sanglots quand le doc m'a annoncé ça. J'ai surtout entendu « Vous n'allez pas mourir » et « Tout va bien ». Le poids que ça a enlevé de ma poitrine était énorme et je ne m'étais même pas aperçu de sa présence. Bon, je devrais malgré tout passer des examens de temps à autre, genre tous les ans, car il faut surveiller que la tumeur de refasse pas son apparition. Ou une autre merde de la famille « cancer qui casse les couilles ». M'en tape. Si ça me permet de vivre vieux avec les miens, je m'en cogne. J'ai perdu cette peur au moment de mon opération. C'est un nouveau Bunny que voilà. Je pète tellement le feu, façon de parler je ressemble toujours à un zombie sous acide, que je décide d'aller confronter mon meilleur ami cachottier pour comprendre ce qui agite le Club et ses fondations. Coincer Death est plus compliqué que je ne le pensais. Le type s'est transformé en anguille. Il me glisse entre les doigts à chaque fois que je lui met le grappin dessus, à ce niveau c'est du talent. Quand je fini par le coincer, je dois passer à l'étape suivante, le faire parler. Là aussi, je donne l'impression de lui arracher les dents. Putain Death quoi ! On se dit tout d'habitude ! Mon regard doit faire passer un message parce que mon meilleur ami fini par soupirer et passer une main sur son crâne.

– OK. OK. Je vais t'expliquer. Abdique t-il.

Je souris. Victoire ! Death grogne et me fusille du regard. Il me fais signe de le suivre. On part s'enfermer dans sa chambre. Kirin est vautrée sur le dos, son ventre énorme étalé partout autour d'elle. Elle est a deux doigts de l'explosion la pauvre. Avec un sourire amusé, je m'assoie à côté d'elle et lui grattouille le bidon. Elle se tortille de plaisir. Death soupire, encore. Et fini par s'asseoir à côté de moi.