Chapitre 17

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Bunny -

Je n'avais jamais fait un truc aussi flippant que ça. Déclarer mon amour à la fille qui hante mon cerveau. Derby tremble entre mes bras. Elle frissonne. Je peux voir toutes ses fêlures, tous ses doutes, ses craintes, ses appréhensions, ses peurs. Elle pense vraiment, au fond d'elle, que personne ne peut l'aimer comme elle le mérite. Ça me brise le cœur. Comment on a pût lui offrir ce sentiment ? Qui a osé lui donner cette impression ? Si je trouve la ou les personnes responsables, je vais les buter. Et prendre mon temps en le faisant. Je me penche et embrasse doucement, délicatement les agréables lèvres de Derby. Je glisse ma langue dans sa bouche et joue avec la sienne. Je ne la lâche que pour respirer. Lentement, les mains de Derby glissent sur moi, me déleste de mon cuir, passent sous mon haut, courent sur ma peau. M'embrase. Je donne un petit coup de rein, me calant entre ses hanches et lui arrachant de doux gémissements. Bon sang ! Pourquoi si peu me rend si dingue ? J'ai envie de tellement de choses. Je passe mes mains sous ses cuisses et la soulève. Elle enroule ses bras autour de mon cou. Et rit doucement.

– Par là. Dit-elle en me désignant une direction.

Tout en continuant à ravir ses lèvres, je me laisse guider jusqu'à son lit sur lequel je l'allonge. Je la déleste de ses vêtements. J'admire son corps. La rougeur qui gagne ses joues, son cou, ses épaules. Je pose mes lèvres sur sa clavicule, la courbe d'un sein,un mamelon, plus bas. Derby gémit et se tortille. Elle pose ses mains sur mon crâne et s'y agrippe comme elle peut en geignant quand ma langue chatouille ses côtes, son nombril, l'élastique de son sous-vêtement. Mon sang est de la lave en fusion. Délicatement, je retire le dernier morceau de tissu. Puis je remonte le long de son corps pour observer Derby droit dans les yeux.

– Partante ? Demandé-je.

– Oui ! Couine t-elle comme une petite souris.

Mes doigts partent à l'assaut et lui arrachent toutes sortent de cris délicieux. Derby me foudroie du regard et m'attrape les oreilles pour m'attirer à elle et me mordre la lèvre. Je gronde.

– Une capote, maintenant. Ordonne la déesse devant moi.

– Reçu.

Ni une ni deux, je dégage mes fringues et attrape un préservatif dans mon porte-feuille. Je l'enfile agilement sous le regard de braise de Derby et me glisse en elle d'une poussée. Tout le reste devient flou. Incroyable, parfait. Nos corps dansent, nos cœurs battent à l'unisson. Jusqu'à l'explosion. La respiration laborieuse, je me retire doucement et me débarrasse de la capote. Je m'allonge contre Derby avec un petit gémissement. Mon corps est épuisé. Mes paupières papillonnent. Derby m'attire contre sa douce poitrine et embrasse mon front.

– Dors Bunny. Souffle t-elle. Dors.

C'est ce que je fais.





Evil -

Mon téléphone sonne. Je me redresse en sursaut et l'attrape. Je le colle sur mon oreille, l'esprit embué par le sommeil, sans même regarder l'appelant.

– Oui ? Grondé-je.

– Evil ? Lance une voix de femme que je peine à remettre sur un nom.

– Oui?$-- C'est euh ... Derby. Il y a un problème. Fait-elle, paniquée.

– Un problème ? Comment ça ? Demandé-je en me levant.

– C'est ... C'est Bunny !

Mon cœur rate un putain de battement. Je m'habille en speed tout en demandant des explications. Chose que Derby est bien incapable de me donner. Elle pleure et ne comprend ps non plus. La seule chose que je comprend, c'est que Bunny et elle ont couchés ensemble et se sont endormit. Quand Derby s'est levée dans la nuit, y'a quinze minutes, me dit-elle, pour boire, elle a trouvé Bunny bizarre. Mou. Elle l'a secoué pour le réveiller mais il ne bouge pas. Il respire et son cœur bat normalement mais il ne se réveille pas. Elle a donc aussitôt appelé mon numéro. Je hoche la tête même si elle ne me voit pas et lui dit qu'elle a bien agit. Qu'elle doit rester en ligne et qu'on arrive. Je hurle aux autres de se lever et fissa et fonce aider Émilie qui ne comprend rien à ce qu'il se passe. Je lui file mon tel et l'aide à s'habiller, sans poser mes yeux sur son corps plus que nécessaire. Je l'écoute vaguement répéter à Derby que ça va aller, qu'on arrive et un tas d'autres paroles de réconfort. J'envoie Mute démarrer le SUV. Je soulève Émilie qui ne dit rien et Music prend son fauteuil. Mute est déjà au volant. J'installe la princesse à l'avant et on monte tous. Je me sers du tel de Mute pour prévenir les frères à Austin. Death appelle aussi sec sa femme qui se retrouve avec deux conversations. Elle passe son mec à Music. Le Silencieux file à travers les rues jusqu'à chez Derby. On laisse Émilie dans le véhicule et on entre dans le bâtiment. On monte jusqu'au bon appart et on toque. La porte s'ouvre sur une femme dévastée, téléphone à l'oreille. Son visage est rouge de larmes. Elle nous précède jusqu'à la chambre. Bunny est allongé sur le ventre, le teint cireux sous les lumières du plafond. Kirin surgit et cours vers nous.

Evil Eater - T2 - Bunny - À l'aube de nos vies.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant