Evil Eater - T2 - Bunny - À l'aube de nos vies.

Chapitre 33 *

Bunny -

Regarder Evil dormir, écouter les machines égrainer le temps, me colle un cafard de tous les diables. Tout le monde déprime. C'est dingue. Un homme à terre et le Club entre dans cette léthargie qui me fait flipper. On attend. C'est tout. Mais moi, j'ai le sang qui bouillonne. Je veux me battre, bien que je sache pertinemment que mon corps ne suivra pas. J'ai envie de casser la gueule à quelqu'un. De massacrer un connard ou douze. À la place, je plonge mon visage dans la gorge de Derby et inspire son odeur. Bon sang. Allongé dans mon lit, au Club, son corps chaud pressé contre le mien, je me dis que je veux vivre ce genre de réveil tous les matins. Oui, ça serait incroyable. Ça fait une semaine. Une longue semaine depuis l'explosion. La plupart des frères s'en sont remit, même s'ils ont encore des marques et cicatrices. Une semaine qu'Evil dort, que Stone perd son combat contre la dépression et que Death s'est plongé dans un puits de ténèbres même si Émilie va bien mieux, l'alerte étant passé. Dû à l'absence de notre Président et de notre VP, ce sont Shark, Mercy et Death qui tiennent les rênes du Club. Ils font en sortent que les virées aient lieu malgré tout. Que les autres Chapitres ne s'imaginent pas des trucs et que nos opposants ne pensent pas que nous sommes devenus faible. Je me lève doucement pour e pas réveiller Derby qui dort, épuisée par sa journée de travail. Je file prendre une douche. On a plus ou moins reprit des vies normal, même si on a instauré un roulement auprès d'Evil et Stone. Il y a toujours, quelqu'un avec eux. En plus de Tommy qui refuse tout net de quitter le lit de son maître quoi qu'on fasse. Une fois propre et habillé, je laisse un mot doux pour Derby que je pose sur mon oreiller. Je quitte ensuite ma chambre. Je descend les marches doucement, surprit d'entendre un sacré bordel en bas. La moitié des frères sont présent, ainsi que trois Nomades arrivé il y a peu, autour d'un canapé. Émilie est là aussi, sidérée par quelque chose. Je m'approche.

– Il se passe quoi ? Demandé-je.

– Oh Bunny ! S'exclame Milie. Viens voir !

Je fronce les sourcils mais fait le tour du meuble. Pour tomber sur la chose la plus adorable qui existe sur terre. Je tombe amoureux. Les yeux écarquillés, je me penche sur les créatures les plus mignonnes du monde.

– Oh Kirin. Roucoulé-je. Tu es incroyable ma fille. C'est qui la bonne fifille hein ?

La chienne jappe en agitant la queue. Dans son giron s'agitent huit adorables mini boules de poils, magnifique mélange entre leurs parents. Huit. Elle devait en avoir moi cette filoute. Je caresse sa tête velue et la félicite encore et encore. Elle a gérée comme une chef, toute seule.

– Huit. Dit Émilie.

– Ouaip.

– Comme ça tout le monde pourra avoir son petit. Ricane t-elle, malgré un trait triste dans ses yeux.

– Faut que j'envoie une photo à Stone, Evil en voulait un. Dis-je.

– Il en VEUT un. Fait Djinn.

– Ouai. Veut. Répété-je. Moi, je mets une option sur celui là. Ajouté-je en désignant un chiot marron et roux à la queue blanche. C'est le mien.

– OK. Répondit Émilie avec un sourire.

On passe plusieurs minutes à observer ces petites vies qui se tortillent adorablement contre leur mère. Je prend des photos de chaque chiot et les envois à ceux qui en avaient réservé un. En précisant mon choix, pour que personne ne tente de l'avoir. Puis je me rend en cuisine manger un morceau pendant que les autres continu à s'extasier devant les petits de Kirin. En vingts minutes même pas, chaque chiot est réservé. Émilie me rejoint en cuisine et rigole doucement quand je lui annonce la nouvelle.