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Tina se réveilla avec un mal de tête. Elle se sentait malade de l'estomac. Repoussant ses couvertures, elle se rua dans la salle de bain, espérant que si elle vomissait, elle pourrait se débarrasser de la sensation nauséeuse dans son ventre, mais elle n'y parvint pas. Elle se laissa tomber sur le sol, s'adossant contre le mur.

Il y eut un coup frappé à la porte. Elle s'ouvrit et Queenie entra. Elle s'accroupit à côté de sa sœur et la prit dans ses bras.

« Shh, Teenie, chérie, » murmura-t-elle. « Tout va bien. Pourquoi ne retourne-tu pas au lit? Je vais dire aux gens que tu ne viens pas au travail. »

Tina acquiesça sans un mot et sa sœur l'aida à retourner dans leur chambre. Elle grimpa de nouveau dans son lit, remontant les couvertures jusqu'à ses oreilles. Queenie lança un sortilège de soins et son mal de tête s'apaisa.

« Je dois aller au travail maintenant, Tina. Est-ce que ça va aller? »

Tina acquiesça. Elle était toujours sous le choc. Comment a-t-il pu? Et il n'a donné aucune explication. Il a simplement continué à faire comme si de rien n'était. Elle souhaitait que tout n'ait été qu'un rêve mais elle savait que ce n'était pas le cas. Par exemple, elle n'avait plus sa bague de fiançailles. Son doigt semblait nu sans elle.

« Teen, pourquoi ne lui écris-tu pas? Demande lui ce qu'il se passe. Peut-être qu'il te dira que ce n'est qu'une erreur. » Queenie se tenait devant la porte, regardant sa sœur.

Tina s'assit brusquement, un éclair de douleur lui parcourant la tête. « Non, je ne vais pas lui écrire. Il n'en vaux pas la peine. » L'air sur le visage de Queenie était suffisant pour dire à Tina ce à quoi elle pensait. « Et n'essaie même pas de lui écrire non plus, » dit-elle, haussant le ton. « Si je découvre que tu lui a écris, je ne te parlerais plus de l'année! »

Queenie soupira. Elle n'avait d'habitude aucun problème à faire des choses que sa sœur n'avait pas demandé, mais cette fois elle savait que Tina était sérieuse. Il n'y avait rien qu'elle puisse faire.


Tina resta au lit toute la journée mais elle retourna au travail le lendemain. Elle travaillait rapidement, remplissant ses papiers plus vite qu'elle ne l'avait jamais fait. Elle était furieuse et voulait se changer les idées. Elle voulait oublier Newt mais elle n'y arrivait pas.

Au milieu de l'après midi, Tolliver vint lui poser une question dont il aurait dû connaître la réponse. D'habitude, ce genre de questions agaçait Tina mais ce jour-là, elle accueillit la distraction. Elle répondit aussi joyeusement qu'elle pouvait. Il la remercia et se retourna pour partir.

Alors qu'il s'éloignait, Tina eut une idée.

« Achille, attends, » lança-t-elle. L'homme s'arrêta et se retourna, un regard d'attente sur le visage. Tina soupira légèrement. « Je me suis dit, peut-être que nous pourrions aller boire un café après le travail, » suggéra-t-elle.

Le visage d'Achille s'éclaira. « Vraiment? Ça va être agréable. » Il fronça légèrement les sourcils. « Attends, je pensais que tu avais un petit ami. »

Tina grinça des dents et secoua la tête. « Non, je n'en ai pas. »

« D'accord alors, » sourit Achille. « Ça va être sympa! »


Quand le travail fut terminé, Tina et Achille trouvèrent un café bruyant et commandèrent du café. Ils trouvèrent une table où s'asseoir au milieu de la pièce et Achille versa du sucre dans son café, tandis que Tina sirotait sa boisson amère. Ils parlèrent ensemble un long moment, Achille lui racontant un certain nombre d'histoires de quand il travaillait en tant qu'Auror dans l'Ohio. Comme Tina le suspectait, il n'était pas le meilleur des Aurors, mais elle s'en fichait. Quand ils eurent terminé, ils quittèrent le café.

« Qu'est-ce que tu veux faire maintenant? » demanda Achille.

« Est-ce que nous pouvons aller à une librairie? » demanda Tina sans réfléchir. Même si elle voulait oublier Newt, elle voulait voir son livre.

« Une librairie? » demanda Achille.

« Oui, une librairie magique, » clarifia Tina.

« Mais tu a déjà tellement de livres. »

« Je veux juste voir quelque chose. »

Achille acquiesça. « D'accord, alors. » Il glissa une main autour de sa taille et ils se dirigèrent vers une ruelle d'où ils transplanèrent vers la librairie magique. Tina s'approcha de la boutique. Là, dans la vitrine, se trouvait le livre de Newt. Elle laissa échapper un hoquet. Il était magnifique.

Tina se précipita à l'intérieur. Achille la suivit un instant plus tard. Elle attrapa un exemplaire et passa les mains sur la couverture.

« Les Animaux Fantastiques, Vie et Habitat, » lut-il par dessus son épaule. « J'ai entendu parler de ce livre. Qu'est-ce qu'il a de spécial? »

Tina haussa les épaules. « C'est probablement un bon livre. » Elle l'acheta rapidement et ils quittèrent la boutique.

Achille raccompagna Tina chez elle. Ils s'arrêtèrent devant l'immeuble pour se dire au revoir.

« Peut-être que nous pourrons recommencer un jour, » suggéra Achille.

Tina acquiesça. « Bien sûr. Ce serait agréable. »

« D'accord, alors. » Achille prit Tina dans ses bras. Elle lui rendit son étreinte. Quand ils s'écartèrent, ils se fixèrent dans les yeux. Achille était plus petit que Newt, environ de la même taille que Tina. Avant qu'elle n'ait pu se dire que c'était une mauvaise idée, elle avait passé ses bras autour de son cou et pressé ses lèvres contre les siennes. Achille sursauta mais lui rendit son baiser avec entrain. Ils s'embrassèrent pendant une minute avant de s'écarter.

« C'était pour quoi? » demanda Achille.

« Je ne suis pas sûre, » dit Tina. Elle essaya de lui sourire. « Je te vois plus tard. »

Tina se rua dans l'immeuble et dans son appartement. Puis elle sortit le livre de Newt et l'ouvrit. Elle ne savait pas pourquoi elle voulait toujours le lire mais c'était le cas. Elle hésitait à regarder la page de dédicace mais la curiosité eut raison d'elle. Ce qu'elle vit la surpris. Il lui était toujours dédicacé. En fait, c'était exactement la même dédicace qu'elle avait lu auparavant.

Elle se sentit étrangement contente. Il y avait quelque chose, une preuve de leur relation, une preuve qui pouvait être voir par des millions de gens et qui pouvait être utilisée contre Newt.

Et, réalisa-t-elle avec un rire sombre, je parie que Leta ne va pas aimer ça.

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