Retour à New York

Après la bataille

Tout était silencieux. Le seul son était celui des respirations lourdes de ceux qui venaient d'arrêter les flammes. Ils se tinrent sans bouger, fixant l'obscurité.

Les cheveux de Newt étaient encore plus en désordre qu'à l'ordinaire. Il regarda son frère, dont les cheveux d'habitude ordonnés étaient retombés sur son visage. Il regardait dans le vague, une expression vide sur le visage. Il baissa les yeux puis les releva vers Newt. Le plus jeune frère contourna sa valise et prit le plus âgé dans ses bras. Il n'aimait en général pas les étreintes, sauf avec Tina, mais Thésée en avait besoin.

Newt pouvait voir que son frère essayait de ne pas pleurer. « J'ai choisi mon camp, » murmura-t-il, se souvenant de leur conversation sur les camps la dernière fois qu'ils s'étaient vus... et la dernière fois qu'ils s'étaient pris dans leurs bras. Il sentit Thésée agripper le dos de son manteau. Ils s'étreignirent pendant quelques secondes supplémentaires avant de s'éloigner.

Les deux frères se regardèrent et Newt savait que son frère lui adressait un remerciement silencieux. Puis il entendit un petit bruit dans l'herbe.

« Oh, » soupira-t-il, voyant le Niffleur ramper dans l'ombre. « Viens me voir. » Il s'agenouilla et tendit les mains. « Je te tiens, » murmura-t-il. « Je te tiens. » Il attrapa la petite créature, caressant doucement sa fourrure de ses pouces.

Newt glissa les doigts dans la poche du Niffleur et en sortit l'objet qui se trouvait à l'intérieur. Il le leva pour pouvoir le regarder et l'étudier. C'était la petite fiole qui avait été épinglée sur les vêtements de Grindelwald. Il savait que cette fiole pourrait changer le destin du monde entier. La glissant dans sa poche, il remit délicatement le Niffleur dans sa valise. Puis il se leva et regarda son frère.

Thésée acquiesça légèrement et ils transplanèrent tous les deux, apparaissant à l'endroit où Jacob se tenait avec le vieil homme. Ce dernier se tourna.

« Merci, » lui dit Newt. « Merci pour votre aide. Mais j'ai peur de ne pas savoir qui vous êtes. »

« Ah, » dit l'homme. Il lui tendit la main. « Nicolas Flamel. »

Newt sursauta à ce nom. Lentement, délicatement, il serra la main de l'homme. « Est-ce que la maison où Dumbledore nous a envoyé vous appartient? » demanda-t-il.

« Oui, il m'a dit que quelques uns de ses amis allaient venir. »

Newt acquiesça. Bien sûr que Dumbledore savait qu'il allait finir par le faire. « Je suis--»

« Newt Scamander, » termina Flamel. « Oui, je sais. Vous êtes un auteur assez connu maintenant. »

Newt rougit légèrement et acquiesça. Puis son attention fut attirée par un craquement sec. Il leva les yeux pour voir Kama apparaître au sommet des marches. Il sursauta.

« Où est--»

Il y eut un autre craquement et une autre silhouette apparut à côté de Kama.

« Tina, » respira-t-il.

Tina trébucha légèrement, tombant presque. Mais avant qu'elle ne s'écrase au sol, elle sentit une paire de bras forts l'encercler. Elle se laissa aller contre lui et il la serra contre lui.

« Shh, » murmura-t-il. « Shh, chérie, tu va bien. C'est fini maintenant. »

Newt voulait lui dire que tout allait bien, que tout allait bien se passer, mais ce n'était pas le cas. Il avait vu ce qui était arrivé. Il avait vu la sœur de Tina traverser les flammes.

Il leva la main et lui caressa doucement les cheveux. Ils étaient en bazar, ayant été soufflés pendant la bataille, alors il les remit doucement en place.