Wijden : Sous le ciel de la duperie

Chapitre 19

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Le soleil commençait à pointer le bout de son nez derrière les montagnes de l'Atlas, enveloppant la ville de Rabat dans une douce lueur dorée. Les premiers rayons perçaient les rideaux de la chambre de Wijden, tirant lentement celle-ci de son sommeil. Elle s'étira paresseusement, savourant le confort de son lit avant de se décider à se lever.

Wijden descendit les escaliers, attirée par les arômes appétissants de crêpes et de café qui flottaient dans l'air. Dans la cuisine, sa mère s'activait déjà aux fourneaux, un sourire chaleureux sur le visage.

— Bonjour, maman, dit Wijden en embrassant sa mère sur la joue.

— Bonjour, ma chérie. J'espère que tu as bien dormi. Je pensais que nous pourrions faire un pique-nique à la plage aujourd'hui. Qu'en dis-tu ?

Les yeux de Wijden s'illuminèrent à cette proposition.

— Ça serait génial ! Je vais tout de suite en parler à Wassim et aux petits.

Quelques instants plus tard, toute la famille était réunie autour de la table du petit-déjeuner. Wassim, était déjà en train de servir des crêpes à Wahib et Walid, pleins d'énergie. Leur père quand a lui buvait tranquillement son café.

— Papa, on va à la plage aujourd'hui pour un pique-nique. Tu peux venir ?

— Je suis désolé, ma fille. J'ai beaucoup de travail aujourd'hui. Je ne pourrai pas me libérer.

Wijden sentit son cœur se serrer, la déception et la tristesse la submergeant.

— Oh d'accord

Il lui embrassa la tête comme il l'avait fait avec ses deux plus jeunes frères avant de s'en aller pour travailler.

Après le petit-déjeuner, ils préparèrent rapidement le pique-nique. Les paniers étaient remplis de sandwiches, de fruits frais, et de boissons rafraîchissantes. Quelques heures plus tard, la famille était en route pour la plage.

La plage était magnifique, avec ses étendues de sable doré et les vagues bleues de l'Atlantique qui venaient caresser le rivage. Ils installèrent leurs affaires sous un grand parasol, et les petits garçons s'élancèrent immédiatement vers l'eau, riant et criant de joie.

Wijden s'assit près de sa mère et de Wassim, profitant du moment de calme. Ils parlaient de tout et de rien, mais la conversation se tourna rapidement vers Amira, la fiancée de Wassim.

— Amira est vraiment une fille exceptionnelle, dit leur mère, le visage rayonnant de bonheur. Je suis tellement contente que vous vous soyez trouvés.

— Je suis sûre qu'elle s'intégrera parfaitement dans notre famille, ajouta Wijden avec enthousiasme. Elle est tellement gentille et attentionnée.

Le temps passa rapidement, et bientôt, Wijden se tourna vers sa mère avec une demande.

— Maman, est-ce que je peux aller voir tante Fatima la semaine prochaine ? Hajar m'a proposée qu'on aille la voir, la pauvre tu sais à quel point elle vie mal son divorce.

— Bien sûr, ma chérie. Mais avant cela, j'ai une nouvelle à vous annoncer. Ce soir, Jedda Halima arrive pour passer les deux prochaines semaines avec nous.

— Ça fait longtemps qu'on l'a pas vue ! dit Wassim.

Wijden affichait un grand sourire, contente de revoir sa grand-mère après tant de semaine.

— Oui, répondit leur mère. Votre oncle, votre tante, Hajar et Haroun viendront ce soir pour l'accueillir avec nous.

Wijden sentit son cœur se réchauffer à l'idée de voir toute sa famille réunie. Pour une fois son père prendrait le temps de passer du temps avec tout le monde. Seul les fois où ils accueillait leur famille leur permettait de pouvoir être avec lui. Cela pesait un peu sur Wijden mais elle ne se voyait pas le lui reprocher. Il travaillait dur pour leur apporter le plus grand des confort.