Chapitre 36

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Wijden était allongée sur son lit, un des romans qu'elle avait acheté en France, ouvert entre ses mains. La lumière douce de la fin d'après-midi illuminait sa chambre, créant une atmosphère paisible. Elle s'était plongée dans l'histoire, trouvant un répit temporaire dans les pages du livre. Les aventures des personnages la transportaient loin de ses propres préoccupations, lui offrant une évasion bienvenue.

Le Ramadan avait commencé depuis deux jours, et chaque soir, l'attente du coucher du soleil était empreinte d'une certaine impatience. C'était un moment de recueillement et de réflexion, mais aussi de partage et de convivialité avec sa famille. En ce moment, cependant, Wijden se sentait isolée malgré la présence rassurante de ses proches.

Son téléphone vibra soudainement sur sa table de nuit, la sortant brusquement de sa lecture. Son cœur fit un bond, comme à chaque fois qu'elle espérait voir le nom d'Amir s'afficher sur l'écran. Mais cette fois encore, ce n'était pas lui. C'était un message de Farah qui lui proposait de prier, le tarawih, ensemble ce soir-là.

Farah :

Salam Wijden, ça te dit de venir prier le tarawih avec moi ce soir ?

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Un sourire se dessina sur les lèvres de Wijden en lisant le message. Elle se sentait réconfortée par l'attention de Farah, même si une petite voix en elle ne pouvait s'empêcher de regretter que ce ne soit pas Amir. Wijden accepta tout de même et lui demanda l'heure à laquelle elle devait se rejoindre.

La réponse de Farah ne se fit pas attendre, et elles convinrent de se retrouver après le repas. Wijden posa son téléphone et essaya de se replonger dans son livre, mais ses pensées refusaient de se détourner d'Amir. Depuis qu'il l'avait bloquée, elle n'avait cessé de se demander pourquoi il avait agi ainsi. La douleur de cette rupture brutale, combinée à la confusion et au manque de réponses, la tourmentait sans cesse.

Elle relut la même phrase plusieurs fois sans en saisir le sens. Les mots dansaient devant ses yeux sans vraiment pénétrer son esprit. Elle repensa à leur dernière rencontre, à la façon dont Amir lui avait présenté Yasmina. Le visage hautain et hypocrite de cette dernière lui revint en mémoire. Elle revécut le sentiment d'être de trop, d'être une intruse dans la nouvelle vie d'Amir. Un soupir profond s'échappa de ses lèvres, empli de tristesse et de frustration.

- Pourquoi, Amir ? Pourquoi m'as-tu fait ça ? murmura-t-elle pour elle-même, sentant les larmes monter.

Elle referma le livre, décidant qu'elle n'arriverait pas à se concentrer pour l'instant. Ses pensées tournaient en boucle, chaque souvenir avec Amir revenant la hanter. Elle se leva et se dirigea vers la fenêtre, regardant le soleil descendre lentement vers l'horizon. L'ombre de l'imam de la mosquée voisine se profilait, annonçant bientôt l'heure de l'iftar, le moment de rompre le jeûne.

Les effluves alléchants du repas en préparation parvenaient jusqu'à sa chambre, éveillant ses sens. Sa mère et Fatiha s'affairaient dans la cuisine, et Wijden pouvait imaginer les plats délicieux qui les attendaient. L'odeur du pain fraîchement cuit, des épices et des herbes aromatiques flottait dans l'air, lui donnant l'eau à la bouche.

Elle décida de descendre les rejoindre, espérant que l'activité en cuisine lui changerait les idées. En entrant dans la cuisine, elle fut accueillie par un sourire chaleureux de sa mère.

- Ah, ma fille ! Juste à temps pour aider à dresser la table, dit sa mère avec un clin d'œil.

Wijden sourit et se mit à l'œuvre, plaçant les assiettes et les verres avec soin. Fatiha, comme à son habitude, faisait des merveilles avec les ingrédients les plus simples. Elles avaient préparé une harira parfumée, des bricks croustillantes, des dattes sucrées et un tajine fumant.

- Ça sent tellement bon, maman. Je suis sûre que tout le monde va se régaler, dit Wijden en disposant les plats sur la table.

- Merci, ma chérie. C'est grâce à Fatiha aussi. Elle a des mains magiques, répondit sa mère en jetant un regard affectueux à Fatiha.

- Je fais de mon mieux pour que tout le monde soit heureux, répondit modestement Fatiha, un sourire radieux aux lèvres.

Elles continuèrent à préparer la table, et bientôt, les petits frères de Wijden arrivèrent, leur enthousiasme palpable. Walid et Wahib se chamaillaient gentiment pour savoir qui aurait la première bouchée de datte.

- Les garçons, un peu de patience. L'adhan va bientôt retentir, dit leur mère en riant.

Wijden sentit un élan de chaleur en voyant sa famille rassemblée. Elle réalisa combien ces moments étaient précieux. Même si Amir lui manquait terriblement, elle savait qu'elle devait se concentrer sur ce qui importait vraiment.

Après l'appel à la prière, ils s'assirent tous ensemble pour rompre le jeûne. Les premiers instants furent empreints de silence et de gratitude. La harira réchauffait l'âme, et les discussions légères apportaient une ambiance apaisante.

Une fois le repas terminé, Wijden se prépara pour aller retrouver Farah à la mosquée. Elle enfila une djellaba élégante et prit son tapis de prière.

- Maman, je vais prier le tarawih avec Farah, dit-elle en embrassant sa mère sur la joue.

- Très bien, ma fille. Prends soin de toi et passe une bonne soirée.

En sortant de la maison, elle se sentait un peu plus légère. Elle retrouva Farah à l'entrée de la mosquée, et elles s'accueillirent avec des sourires sincères.

- Prête pour le tarawih ? demanda Farah.

- Oui, ça va me faire du bien, répondit Wijden.

Elles entrèrent dans la mosquée, s'immergeant dans l'atmosphère de dévotion et de sérénité. La prière nocturne les enveloppa d'une paix profonde, et Wijden sentit une partie de son fardeau s'alléger.

Après la prière, elles sortirent et décidèrent de marcher un peu pour profiter de la nuit fraîche. La lune éclairait doucement les rues de Rabat, ajoutant une touche magique à la soirée.

- Merci de m'avoir proposé de venir, Farah. J'avais vraiment besoin de ça, dit Wijden.

- Je suis contente que tu sois venue. Tu sais, tu n'es pas seule, Wijden. Je suis là pour toi, quoi qu'il arrive, répondit Farah avec sincérité.

Elles continuèrent à marcher, parlant de tout et de rien, de leurs souvenirs partagés et de leurs espoirs pour l'avenir. Wijden savait qu'elle avait encore beaucoup à surmonter, mais avec des amies comme Farah et le soutien de sa famille, elle sentait qu'elle pourrait y arriver.

En rentrant chez elle ce soir-là, Wijden se sentit un peu plus en paix. Elle savait que le chemin serait long et difficile, mais chaque jour apportait une nouvelle chance de guérir et de grandir. Le Ramadan, avec ses moments de réflexion et de recueillement, lui offrait une opportunité de se retrouver et de reconstruire son cœur brisé.

Elle se coucha ce soir-là avec un sentiment d'espoir renouvelé. Elle pria pour la force de surmonter ses épreuves et pour trouver la paix intérieure. Demain serait un nouveau jour, et avec lui, une nouvelle chance de se réinventer.

****

Salam Aleykoum
Vous allez bien ?

J'espère que le chapitre vous a plu.

Vos Avis sur Wijden ?

Farah ?

Vos hypothèses ?

Par contre les filles je tenais à vous dire que finalement j'écrirai pas la chronique réelle pcq qd je vois que ma copine se fait insulter etc par rapport à sa chronique ça me donne vraiment pas envie. Donc je préfère continuer dans les chroniques fictives honnêtement.

Si vous voulez que j'aborde certains thèmes dans la prochaine dites-le moi ❤️

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Boussah 💕💕💕
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Wijden : Sous le ciel de la duperieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant