Chapitre 40

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Le Ramadan s'était terminé, et la famille de Wijden commençait à revenir à une routine normale. Les jours de fête avaient été remplis de joie, de rires et de retrouvailles. Wijden avait trouvé du réconfort dans ces moments précieux, mais elle ne pouvait s'empêcher de penser à Amir. Chaque jour, ses sentiments pour lui devenaient plus forts, et elle se demandait ce que l'avenir leur réservait.

Un matin, alors qu'elle prenait son petit-déjeuner avec sa famille, Wijden reçut un message d'Amir.

> Amir : "Salam, Wijden. Ça te dit qu'on se retrouve pour une balade en ville cet après-midi ? J'aimerais te parler."

Wijden sentit une pointe d'excitation mêlée de nervosité. Qu'avait-il à lui dire ? Elle répondit rapidement.

> Wijden : "Wa alaykoum salam, Amir. Oui, avec plaisir. À quelle heure ?"

> Amir : "Disons 15h à notre café habituel ?"

> Wijden : "Parfait. À tout à l'heure !"

L'après-midi, Wijden se prépara avec soin, choisissant une tenue confortable mais élégante. Elle se regarda une dernière fois dans le miroir, prenant une profonde inspiration avant de quitter la maison.

En arrivant au café, elle aperçut Amir déjà installé à une table, un sourire accueillant sur le visage. Il se leva pour l'accueillir.

- Salam, Wijden. Comment vas-tu ? demanda-t-il en lui tendant la main.

- Salam, Amir. Je vais bien, merci. Et toi ? répondit-elle en lui serrant la main.

- Ça va. Je suis content que tu aies pu venir, dit-il en souriant.

Ils s'assirent et commandèrent leurs boissons habituelles. Le café était animé, rempli de conversations et de rires, mais Wijden et Amir semblaient dans leur propre bulle.

- J'ai réfléchi à beaucoup de choses récemment, commença Amir, les yeux rivés sur sa tasse de café. Notre amitié, ce que nous avons traversé, et ce que nous ressentons.

Wijden sentit son cœur battre plus fort. Elle attendit qu'il continue, ne voulant pas interrompre ses pensées.

- Je me rends compte que j'ai fait des erreurs, notamment en te bloquant sur les réseaux sociaux. J'ai agi sous la pression de Yasmina, et je m'en veux énormément, avoua-t-il, son regard se levant pour rencontrer celui de Wijden.

- Amir, je comprends. Ça m'a fait mal, mais je comprends, répondit-elle doucement.

- Je tiens vraiment à toi, Wijden. Et je veux que tu saches que notre amitié est très importante pour moi, continua Amir. Mais je sens que ce que tu ressens pour moi va au-delà de l'amitié. Et je ne veux pas te faire de mal.

Wijden prit une profonde inspiration. Elle savait qu'il avait raison, mais entendre ses mots rendait la réalité plus douloureuse.

- Oui, Amir, c'est vrai. Mes sentiments pour toi sont forts, et je ne peux pas les ignorer, admit-elle. Mais je préfère être honnête avec toi plutôt que de cacher ce que je ressens.

Amir hocha la tête, appréciant sa sincérité. Je suis touché par ta franchise, Wijden. Je veux que nous continuions à être honnêtes l'un envers l'autre, peu importe ce qui se passe.

Ils restèrent assis en silence pendant un moment, savourant leur café et réfléchissant à ce que l'avenir pourrait leur réserver. Wijden sentit une étrange sensation de paix. Malgré la complexité de ses sentiments, elle était reconnaissante pour l'honnêteté de leur conversation.

Après avoir fini leurs boissons, Amir proposa de faire une promenade. Ils quittèrent le café et marchèrent le long des rues animées de Rabat, profitant de l'atmosphère vibrante de la ville. La présence d'Amir à ses côtés était réconfortante, et Wijden se sentait plus proche de lui que jamais.

Wijden : Sous le ciel de la duperieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant