Chapitre 37

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Le soleil se levait sur Rabat, baignant la ville d'une lumière dorée. Wijden se réveilla avec un sentiment de renouveau. Le Ramadan avait ce pouvoir de purifier l'âme et de renforcer les liens avec le divin. Elle se leva doucement, se préparant pour la journée, déterminée à trouver un équilibre entre ses émotions et ses devoirs spirituels.

Après avoir effectué ses prières du matin, elle descendit pour aider sa mère et Fatiha dans les préparatifs du suhoor, le repas avant l'aube. La maison était encore endormie, mais l'activité dans la cuisine était déjà en plein essor.

- Bonjour, maman. Bonjour, Fatiha," dit Wijden en entrant dans la cuisine.

- Bonjour, ma chérie. Bien dormi ? demanda sa mère avec un sourire.

- Oui, bien mieux, merci, répondit Wijden, sincèrement reconnaissante pour le soutien constant de sa famille.

Elles travaillèrent en silence, chacune concentrée sur sa tâche. Le calme du matin et la routine familière apportaient une certaine tranquillité à Wijden. La cuisine était imprégnée des arômes apaisants de pain fraîchement cuit et de thé à la menthe. Wijden appréciait ces moments simples, où les soucis semblaient moins lourds à porter.

Après le suhoor, Wijden retourna dans sa chambre. Elle prit son téléphone, hésitant un instant avant d'ouvrir ses messages. Elle avait évité les réseaux sociaux ces derniers jours, essayant de se protéger de la douleur des souvenirs. Mais aujourd'hui, elle ressentait une étrange curiosité

En ouvrant son application de messagerie, elle vit un message de Oumayma.

>Oumayma : Salam Wijden, comment ça va aujourd'hui ?

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Wijden sourit en voyant le message. Elle était reconnaissante pour l'amitié inébranlable de Oumayma.

>Wijden : « Wa alaykoum salam, Oumayma. Je vais mieux, merci. Comment ça se passe en France ? »

La réponse de Oumayma ne se fit pas attendre.

> Oumayma : « Ça va bien. On pense souvent à toi ici. Sami demande toujours après toi. »

Wijden sentit une bouffée de chaleur en lisant ces mots. Elle savait qu'elle manquait aussi à la famille de Oumayma.

> Wijden : « Je pense aussi à vous. Sami me manque beaucoup. Passe-lui le bonjour de ma pars et dit lui à lui et tes parents qu'ils me manquent. »

Après avoir échangé quelques messages avec Oumayma, Wijden décida de se préparer pour une nouvelle journée. Elle prit une douche rapide, puis s'habilla simplement. Elle avait prévu de rendre visite à Farah et Hajar aujourd'hui. Les récentes réconciliations avec ses amies lui donnaient de l'espoir pour l'avenir.

Elle sortit de chez elle, profitant de la fraîcheur matinale. La ville se réveillait lentement, et les rues commençaient à s'animer. Wijden aimait ces moments où la vie reprenait doucement son cours, remplie de promesses et de possibilités.

En arrivant chez Farah, elle fut accueillie par un chaleureux sourire.

- Salam Wijden ! Entre, on t'attendait, dit Farah en l'invitant à entrer.

Dans le salon, Hajar était déjà installée, une tasse de thé à la main. Elle se leva pour accueillir Wijden avec une étreinte sincère.

- Salam, Wijden. Je suis contente que tu sois venue, dit Hajar, son sourire illuminant son visage.

- Salam, Hajar. Moi aussi, je suis contente d'être ici, répondit Wijden, ressentant une vague de réconfort en retrouvant ses amies.

Elles s'installèrent dans le salon, entourées de coussins moelleux et de tapis colorés. La maison de Farah avait toujours une ambiance accueillante et chaleureuse. Les rayons du soleil pénétraient à travers les fenêtres, créant une atmosphère apaisante.

Wijden : Sous le ciel de la duperieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant