Chapitre 26

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Les jours suivant la révélation de la véritable nature d'Iyed furent un calvaire pour Wijden. Elle passait ses journées entières à pleurer dans sa chambre, incapable d'accepter ce qui était arrivé. L'avenir radieux qu'elle avait imaginé s'était écroulé en un instant, la laissant dans un abîme de douleur et de trahison.

Les rideaux étaient tirés, plongeant la chambre dans une semi-obscurité. Les oreillers étaient imbibés de larmes, et les échos de ses sanglots semblaient résonner dans chaque recoin de la maison. Sa mère, inquiète, venait de temps en temps lui apporter un thé à la menthe ou une soupe chaude, mais Wijden n'avait pas d'appétit. Elle se sentait étouffée par le poids de ses émotions.

Oumayma, faisait de son mieux pour la réconforter. Elle s'asseyait à côté de Wijden, la prenait dans ses bras, lui chuchotait des mots d'encouragement, mais rien ne semblait pouvoir apaiser sa douleur.

- Wijden, je suis là pour toi, disait Oumayma d'une voix douce. Tu n'es pas seule. Tu as ta famille, et tu m'as moi. Nous allons traverser cela ensemble.

Mais pour Wijden, ces paroles semblaient creuses. Elle avait bloqué Iyed sur tous les réseaux sociaux, effacé chaque message, chaque photo, chaque souvenir. Mais ce n'était pas assez pour effacer la douleur de sa trahison.

Elle avait également cessé de parler à Hajar et Farah. Chaque fois qu'elle pensait à elles, un sentiment de trahison profonde la submergeait.

Comment avaient-elles pu la laisser développer des sentiments pour Iyed sans jamais lui faire la moindre remarque ? Comment pouvaient-elles regarder son bonheur naître et se développer tout en sachant qu'il était basé sur un mensonge ?

Wijden se sentait elle-même coupable, comme une traîtresse, pour avoir aimé un homme qui avait causé tant de mal à deux personnes qu'elle aimait. Cette culpabilité ajoutait une couche supplémentaire à sa douleur, rendant chaque journée encore plus difficile à supporter.

Un après-midi, alors qu'elle était recroquevillée dans son lit, son téléphone vibra. C'était un message d'Amir. Il avait pris de ses nouvelles à propos de ses fiançailles, ignorant la tempête qui avait éclaté.

Amir :

Salam Wijden, comment ça va ? J'espère que tout se passe bien pour tes fiançailles.

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Wijden regarda le message pendant un long moment avant de décider de répondre. Elle lui expliqua tout ce qui s'était passé, ses doigts tremblant légèrement sur le clavier. La réponse d'Amir arriva rapidement, remplie de compassion et de soutien.

Amir :

Je suis vraiment désolé d'apprendre cela, Wijden. Personne ne mérite de traverser ce que tu vis en ce moment. Si tu veux sortir ou simplement parler, je suis là pour toi.

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Ce simple message apporta un peu de réconfort à Wijden. Savoir qu'Amir était là, prêt à l'aider à surmonter cette épreuve, allégeait légèrement son fardeau. Peut-être qu'une sortie avec lui pourrait lui changer les idées, pensait-elle. Mais pour l'instant, elle n'avait pas la force de quitter sa chambre.

Wassim, de son côté, se sentait coupable et impuissant. Il se maudissait de ne pas avoir suivi son intuition, de ne pas avoir protégé sa sœur comme il aurait dû. Chaque fois qu'il passait devant la chambre de Wijden et entendait ses sanglots étouffés, une rage impuissante montait en lui.

Un soir, Wassim décida de parler à sa sœur. Il frappa doucement à sa porte avant d'entrer. Wijden était assise sur son lit, les yeux rouges et gonflés de larmes.

- Wijden, commença-t-il doucement, en s'asseyant à côté d'elle. Je suis désolé. Je n'aurais jamais dû te laisser traverser ça seule.

Wijden leva les yeux vers son frère, ses larmes roulant silencieusement sur ses joues.

- Ce n'est pas ta faute, Wassim, murmura-t-elle. Je me sens tellement stupide de ne pas avoir vu ce qu'il était réellement.

Wassim prit la main de sa sœur dans la sienne.

- Tu n'es pas stupide, Wijden. Tu es simplement tombée amoureuse de quelqu'un qui ne le méritait pas. Ce n'est pas de ta faute. C'est lui qui est en tort.

Ils restèrent ainsi un moment, en silence, se réconfortant mutuellement. Pour la première fois depuis des jours, Wijden sentit une légère lueur d'espoir. Peut-être qu'elle pourrait surmonter cette épreuve avec l'amour et le soutien de sa famille.

Le lendemain matin, elle reçut un autre message d'Amir.

Amir :

Hey Wijden, je vais au café ce soir. Tu veux te joindre à moi ?

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Elle hésita un moment avant de répondre. "Oui, pourquoi pas. Ça me fera du bien de sortir un peu."

Ce soir-là, pour la première fois depuis longtemps, Wijden quitta sa chambre et sortit de la maison. Elle avait essayé d'être présentable en prenant le temps de bien se laver et en enfilant une belle abaya bleu ciel et un voile blanc. Elle avait mis quelques bracelets et un peu de musc. Elle sortit de chez elle et retrouva Amir au café où ils s'étaient allés la dernière fois. Il l'accueillit avec un sourire chaleureux et une tasse de thé à la menthe.

- Comment te sens-tu aujourd'hui ? demanda-t-il doucement.

- Un peu mieux, je pense, répondit Wijden en prenant une gorgée de thé. Merci d'être là pour moi.

Ils passèrent la soirée à discuter de tout et de rien, évitant soigneusement le sujet d'Iyed. Amir parla de ses livres et de ses films français préférés, de sa famille et de ses rêves. Wijden écoutait avec intérêt, sentant peu à peu son cœur se réchauffer.

Pendant ce temps, Wassim, resté à la maison, se rendit dans la chambre de Wijden. Il y trouva Oumayma, assise sur le lit de sa sœur, l'air préoccupé.

- Elle est sortie avec Amir, lui dit Wassim.

- Je suis content qu'elle ait décidé de sortir, répondit Oumayma. Elle a besoin de reprendre une vie normale.

Wassim acquiesça.

- Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour la protéger, cette fois-ci. Je ne laisserai plus personne lui faire du mal.

Oumayma posa une main rassurante sur son bras.

- Nous sommes tous là pour elle, Wassim. On l'aidera à surmonter cette épreuve.

Un silence s'installa dans la pièce. Oumayma reprit la parole.

- Je pense lui proposer de venir avec moi en France pour lui faire changer d'air.

- Et son année d'université t'en fais quoi ? lui demanda Wassim les sourcils froncés.

- Tu crois sincèrement qu'elle va travailler dans ces conditions ? Je la connais. Elle doit changer d'environnement pour éviter de trop penser à ça, expliqua Oumayma déterminée.

Wassim la regarda tout en réfléchissant à l'idée mais en proposa une autre.

- Elle peut aussi aller à Agadir avec ma grand-mère ?

- Oui mais ta grand-mère c'est pas pareille, soupira-t-elle. T'es vraiment têtu pire que Wijden.

- Fierté marocaine à 212% tu connais, se moqua-t-il. Au pire tu vois avec elle si ça peut lui faire du bien ça me va.

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Salam Aleykoum !
Vous allez bien ?

J'espère que le chapitre vous a plu ! Aïdkoum mabrouk t3aydou w t3awdou ❤️

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Boussah 💕💕💕
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Wijden : Sous le ciel de la duperieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant