Chapitre 7 (1) : Une pointe de vérité.

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Eliana

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Eliana

Je suis juste troublée par les paroles de la reine qui tourne en boucle dans mon esprit.Elle a réussi à semer le doute dans ma tête en si peu de temps, cette femme est très forte.

— Et vous Majesté, savez-vous jouer au ballon ? Je demande à Isaac pour me détourner de ses yeux. 

— Oh non, il n'est pas doué pour cela ! Léo se débrouille bien mieux. M'avoue Roméo.

Je ne peux m'empêcher de rire en voyant la mine décomposée d'Isaac lorsque Roméo lui tire la langue de manière provocante.

— Un futur roi est bien trop occupé pour se laisser étourdir par ces choses futiles. Dit-il.

— Seulement d'après vous. J'ajoute nonchalamment. 

— C'est comme cela, il ne peut y avoir que des avantages à être  Roi. Il faut être capable de faire des sacrifices, faire preuve de sagesse et de responsabilité c'est...

— Terriblement assommant. Je le coupe en faisant semblant de bailler.

— J'allais dire que c'était ce que l'on attendait de moi. Rétorque-t-il en se pinçant l'arrête du nez. 

— Vous n'êtes pas encore roi, vous devriez en profiter.

— Quand mange-t-on ? demande Roméo se frottant le ventre.

Nous décidons de faire une halte après quelques heures de trajet. La calèche s'arrête sur un petit chemin de terre, au milieu de la campagne, nous sommes entourés de champs et d'étendues d'herbes. Il ne fait pas aussi chaud que chez moi mais malgré la brise fraiche, la  température est agréable.

Isaac dépose un grand tissu dans un coin d'herbe pour que nous puissions nous asseoir dessus. Roméo s'empresse de vider le panier et d'installer la  nourriture au centre.

— Faites attention, Altesse, le luxe n'est pas le même qu'au château. Je me moque, lui passant furtivement la langue

— Eliana, ton impertinence commence à m'agacer. Je suis ton roi !

— Vous n'êtes pas encore mon roi. Juste un petit prince de pacotille. Je continue à le provoquer.

— Je saurai m'en souvenir, prépare-toi à des répercussions.

— Oh non, Majesté, à quel sort dois-je me préparer ? dis-je en feintant une fausse peur.

Il n'attend pas une seconde de plus, il se jette sur moi pour me chatouiller les côtes. Je rigole tellement sous ses assauts que j'en ai  mal au ventre.

— Me trouves-tu toujours ennuyeux ? me demande-t-il.

— Toujours ! Je crie entre deux rires.

Il reprend sa torture de plus belle, m'arrachant des cris d'hilarité. Je ne suis pas certaine de m'être déjà autant esclaffée. Je me laisse tomber sur le dos, me tortille dans tous les sens mais ça ne l'arrête pas. Je rejette ma tête en arrière, le suppliant de s'arrêter, je ris tellement que mes joues me font souffrir. Je plaque mes mains sur son torse pour tenter de le repousser en battant des pieds mais il est  fort, plus que je n'aurais pu l'imaginer. Après tout, il m'a déjà porté sans la moindre difficulté, je ne devrais pas être étonnée qu'il me  maîtrise facilement.

La Vipère et le roi : L'ombre (Tome I )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant