« Le pouvoir ou les sentiments ? Le cœur ou la raison ? Lequel gagnera la bataille qui se joue en moi ? »
Têtue. Effrontée. Courageuse. Ambitieuse.
Ce ne sont là que de simples mots utilisés pour décrire Eliana Valiente.
Au cœur des six royaumes...
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Eliana
J'attrape mes chaussures et me relève d'un bond. Il lève les yeux vers moi, un air interrogateur sur le visage. Je tente de remettre mes chaussures mais un vent de panique s'empare de moi me rendant complètement maladroite, comme si mon cerveau venait de se déconnecter. Incapable de tenir correctement sur mes pieds, je fini pas perdre l'équilibre et tombe sur le sol, me faisant mal dans le bas du dos par la même occasion. Je grimace de douleur, cette chute laissera certainement une trace.
Il attrape ma cheville dans une main et m'attire légèrement vers lui. A son contact, mon corps se liquéfie, je suis figée, impossible pour moi de réagir ou même de respirer. Retenant mon souffle, je le regarde prendre ma chaussure dans son autre main puis la glisser doucement sur mon pied, gardant ses yeux ancrés sur mon visage. Je suis déstabilisée, il faut que je reprenne mes esprits, il faut que je m'en aille.
Tu n'es personne, il n'est personne.
Je dégage ma cheville de son emprise puis j'enfile à toute vitesse mon autre chaussure et je vais détacher Shadow. Je saute sur son dos sans attendre.
— Cassiopée d-doit m'attendre, j-je dois... m'en aller. Je bafouille.
Je n'attends pas sa réponse, je fuis le plus vite possible cette situation qui me fait perdre tous mes moyens. Je rejoins Orion qui m'attend pour jouer, en passant d'abord déposer mon étalon dans son box.
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Isaac
Ma mère m'a demandé de la rejoindre pour que l'on puisse avoir une discussion. Je sais déjà de quoi elle veut parler et cela ne m'enchante guère. Je viens m'asseoir à côté d'elle sur un banc dans les jardins.
— Vous vouliez me parler mère.
— Les fleurs sont particulièrement jolies ces derniers temps. Me répond-t-elle le regard fixé sur un buissons d'hortensia bleu-mauve.
— M'avez-vous fait venir pour me parler des fleurs ? je demande en soupirant
— Oh non - elle secoue la tête - je pense qu'il est temps de faire venir miss Cassiopée, qu'elle vive ici.
— Si c'est ce que vous voulez. Dis-je sans conviction.
— C'est vous qui allez-vous marier avec elle, le voulez-vous toujours ? me demande-t-elle.
— Oui, faites-la venir mère.
Je marque un temps d'arrêt en me remémorant le visage abimé de sa dame de compagnie. Et s'il continuait à la frapper ? Je ne suis pas certain de pouvoir vivre paisiblement en sachant que cet homme la roue de coups à chaque erreur qu'elle fait. Je ne comprends pas comment un homme, un roi, peut s'abaisser à frapper une femme, si jeune qui plus est.
