Chapitre 19 (3) : Renouveau.

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Eliana

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Eliana

Il monte sur son cheval puis me tend sa main. Je monte derrière lui  sans son aide, entourant, ensuite, sa taille avec mes bras et serrant  mes mains sur son ventre. Il donne un petit coup de talon dans les  flancs de son cheval, qui se dirige sans hésiter vers la forêt.

Le  temps est doux et ensoleillé, une légère brise vient caresser mon  visage et faire voler quelques mèches de mes cheveux. Les feuilles,  colorées de légères teintes orange, jaunes ou rouges annonce l'arrivée  prochaine de l'automne.

— Léo, vous savez comme moi que je suis  une bonne cavalière alors ne prendre qu'un seul cheval n'était-ce pas  une excuse pour que je passe mes bras autour de vous ?

Je peux  voir son sourire sans même qu'il ne se retourne, à la simple façon  adorable dont ses oreilles bougent. J'observe la peau beige dorée de sa  nuque se couvrir de frissons à chaque fois qu'une brise le caresse. Il  arrête son cheval pour en descendre avant de m'aider à retrouver la  terre ferme. Nous continuons à pied en discutant pendant que son cheval  tente de me lécher le cou et de manger les cheveux.

— Votre cheval serait-il carnivore ? Je me plains en repoussant le museau de l'animal.

— Non, je pense que c'est votre odeur qui lui plait.

— Devrais-je prendre des bains de crottin pour qu'il cesse de faire cela ?  Je gronde, sentant le souffle du cheval à nouveau dans mes cheveux.

— Arrêtons-nous un instant pour le laisser se restaurer.

Il  lâche son cheval qui, après un coup de museau sur ma tête, s'en va  brouter de la verdure fraîche un peu plus loin. Léo s'installe, assis  sur l'herbe. Je m'approche pour faire de même mais il m'arrête.

— Vous risquez de vous salir. me dit-il en pointant ma robe.

— Vous n'avez pas encore compris que je n'en avais rien à faire ? je ris en me laissant tomber sur l'herbe, à côté de lui.

Il  s'amuse de ma dernière réplique puis il sort une flasque de la poche  intérieure de sa veste et l'ouvre pour boire une grande gorgée, sa pomme  d'Adam montant et descendant à chaque fois que le liquide passe dans  son œsophage. Il jette un œil sur moi puis me la tend. Je la saisis pour  renifler le contenu, les effluves me brûlent si fort les narines que je  ne décèle aucune odeur. Je bois à petites gorgées le liquide fort, je  grimace et me retiens de tousser alors qu'il m'anesthésie la gorge.

— Du Whisky ? Dis-je en portant une nouvelle fois la flasque à mon nez.

— Je suis impressionnée que vous l'ayez reconnu.

- Savez-vous que la Jéhosie est le berceau du Whisky ? Le Roi Hélios en a des centaines de bouteilles.

— Que vous buviez ? s'étonne-t-il.

La Vipère et le roi : L'ombre (Tome I )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant