Chapitre 2 (1): Soit invisible.

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Eliana

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Eliana

Quelques jours sont passés depuis ma nuit à la taverne. Ce matin, Cassiopée est venue me réveiller en criant de joie, presque hystérique. Elle ouvre d'un geste les rideaux de ma chambre, m'aveuglant au passage.

— Mince, Cassie ! Je peux savoir ce qui te rend comme ça ? Je râle, agacée par le réveil brutal qu'elle vient de me faire subir.

— J'ai reçu une invitation, Eliana !

Tout ça pour une lettre ?!

Je me redresse pendant qu'elle s'installe sur le bord de mon lit pour m'en faire la lecture. Le courrier indique que le prince d'Odirie est à la recherche d'une future épouse. C'est la reine Galatéa Evengard elle-même qui a rédigé ce message, Cassiopée a dû se faire remarquer.

— Tu te rends compte, si le prince nous remarque ! s'extasie-t-elle.

TE remarque, Cassiopée.

— Comment ça ?

— Je ne veux pas me marier et encore moins à un prince qui doit être ennuyant à mourir. Dis-je en rigolant.

Elle baisse les yeux sur ses mains et tripote ses doigts alors que son regard se couvre d'un voile de tristesse. Je relève son visage vers le mien en posant mes doigts sous son menton.

— Tu feras une merveilleuse souveraine. J'affirme en le pensant sincèrement.

— Je prends ta place depuis tant d'années, comment peux-tu ne pas m'en vouloir ?

— Je ne veux pas de cette place, je te la laisse avec plaisir Princesse ! Dis-je en lui faisant une révérence.

Elle rigole pendant que je m'extirpe du confort de mon lit.

Je m'habille d'une simple robe fluide de couleur pourpre en satin. Un long drappé retombe dans mon dos en passant sur mon épaule droite. Je pare mes oreilles de jolies boucles pendantes, alternant pierre précieuses de teinte mauve et perles. Je termine ma tenue par une paire d'escarpin noir.
Elle me tire hors de ma chambre et m'emmène dans la salle à manger où tous les autres membres de cette famille sont installés en train de déjeuner. Je m'installe prudemment au bout de la table pendant que Cassiopée papillonne dans la pièce en fredonnant.

— Qu'est-ce qui fait ta joie mon ange ? Demande notre père.

— Père, nous avons reçu une invitation pour le bal que la reine d'Odirie organise. Lui explique-t-elle en lui tendant le papier.

Mon père prend le temps de lire le courrier, le passe ensuite à Astoria qui le lit un sourire satisfait sur les lèvres.

— Bien, nous irons à ce bal, c'est une très bonne opportunité de te montrer aux nobles. Affirme mon père.

— J'aimerais vous demander une chose père. Continue Cassiopée.

Il lève les yeux vers elle, l'interrogeant du regard, attendant qu'elle fasse sa fameuse demande.

La Vipère et le roi : L'ombre (Tome I )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant